Charles Bukowski

Publié le 26 janvier 2010 par Didier54 @Partages
Nous sommes tous des malades, il suffit d'un petit nombre de types pour nous contrôler, mais ils sont trop peu alors ils nous laissent déconner. C'est tout ce qu'ils peuvent faire pour l'instant. Un moment j'ai cru qu'ils allaient se tirer sur une autre planète avant de nous liquider. Puis je me suis rendu compte que les malades contrôlent aussi l'espace.
(...)

Croyez-moi quand on est usé par la biture continuelle et la bouffe douteuse, et qu'on n'en peut plus de baiser pour oublier, il ne reste plus que les canards. Je m'explique : il faut bien sortir de son trou, sinon, on est bon pour la grande déprime et le plongeon par la fenêtre. (...) Alors on s'assied sur un banc et on regarde les canards ; ils se la coulent douce, pas de loyer, pas de fringues, nourriture à gogo. Ils n'ont qu'à barboter, chier et caqueter.

Dans la grande malle des écrivains qui m'ont faits, il y a incontestablement un que j'avais perdu de vue et que le net m'a permis de retrouver. D'y repenser. C'est Charles Bukowski. Une écriture scalpel qui, à l'époque, je ne pense pas que je pourrais le lire avec autant de bienveillance aujourd'hui, m'avait secoué le cocotier. C'était loin des belles lettres. Ca cognait, suait, puait, vomissait. Du cru pur jus. De l'upercut qui donna sens à l'idée que les mots sont d'une richesse incroyable, même traduits, et qu'agencés en phrase, sont des univers. Contes de la folie ordinaire, Souvenirs d'un pas grand chose, Les jours s'en vont comme des chevaux dans la colline, Women : la titraille est au diapason. Des films ont été extraits de son oeuvre, notamment Barfly, avec Mickey Rourke. Sur mon chemin, Bukowski m'a conduit à Djian à moins que ce ne soit l'inverse. Un lien est d'ailleurs établi entre les deux hommes (cliquer ici).
On peut lire tout un essai sur lui en cliquant ici. Ou découvrir sa biographie en cliquant là. Ou encore découvrir son univers en cliquant ici.