Le Parcours amoureux (Christian Coin)

Par Arbrealettres


J’ai vu frémir ses cils à l’orée de ses ciels,
Son corps alifère dans le profond azur.
Là, dans la clairière, un chevalet obscur
Portait une sirène aux charmes pluriels.

J’ai vu ses deux iris, scintillant de lumière
Océane, verser des perles diaphanes,
Noué de sophismes, de féminins arcanes,
J’ai bu ses flots rances et pleuré mes chimères.

Dans la blanche froideur de ces cendres d’amour,
Les mots d’hier sonnent comme des demi-jours,
Lorsqu’un fin visage, au charme des Hellènes

Lève un liseré sur mon ardeur percluse.
Je vois dans l’or des blés une douceur pérenne
Et pure : Ma veine a déjà croisé sa muse.

(Christian Coin)