La Chine fait-elle comme l'Europe et les États-Unis en Afrique?

Publié le 28 janvier 2010 par Labreche @labrecheblog

Début de réponse avec son retour au Tchad...

Le 9 septembre 2008 la Banque Mondiale se retire du Projet d’exploitation pétrolière et d’oléoduc Tchad-Cameroun. Ce projet, validé en 2000 par la Banque Mondiale a permis le lancement de l’exploitation pétrolière au Tchad et devait permettre au pays de sortir de l’extrême pauvreté. Mais la Banque Mondiale a fini par se désengager d'un projet qui n'a pas atteint tous ses objectifs.

Ce retrait fait suite à de nombreuses polémiques, débutées en 2006, avec le pouvoir exécutif tchadien, concernant l’usage des recettes pétrolières. Le président Idriss Déby, actuel président tchadien, affirme les utiliser afin de résister aux assauts des mouvements rebelles qui voulaient déstabiliser son pouvoir. Et c’est après de nombreux rappels à l’ordre et de nouveaux accords (2006), constant qu'ils n'étaient pas respectés, que la Banque Mondiale se retire. Toutefois, le 12 janvier 2009, la Banque Mondiale déclare dans un communiqué rouvrir partiellement ses bureaux au Tchad. Elle envisage maintenant la poursuite de la coopération avec le pays sans prendre part aux questions pétrolières.

L’année 2008 a été une année record pour l’exploitation pétrolière tchadienne en dépit de troubles intérieurs.  L’envolée des prix du baril de pétrole est liée à des causes externes. On en compte deux principales : la montée des violences au Nigéria et l’accumulation des tensions au Moyen-Orient. En revanche, l’année 2009 n’a pas été si rentable, du fait de la baisse des cours du brut et du dollar sur le marché international. C'est pourquoi le budget tchadien a…