Posted via email from journaldevincent's posterous
Je viens de voir les grandes annonces sur la lutte contre le déficit. Attention, ça ne rigole pas, les gens qui ont creusé à la pelleteuse les déficits de l'Etat et des collectivités depuis 30 ans se sont réunis à l'Elysée autour de petits fours pour nous signifier gravement qu'on arrêtait les conneries. Tout à fait, là ils nous annoncent "terminée la plaisanterie" avec du lourd. En effet, d'ici avril nous aurons le droit à un "diagnostic partagé" (par qui ?) sur le sujet. Quand je disais qu'on annonçait du lourd, du concret, du tangible. Donc, en avril ne vous découvrez pas d'un fil, ça va bouger. La potion sera saunâtre comme d'habitude : augmentations de taxes sous le manteau, réduction de prestations en douce... Evidemment, on n'ira pas attaquer la clientèle électorable bénéficiant de petits privilèges divers appelés niches fiscales (coût plus de 50 milliards par an), car derrière chaque niche il y a un chien prêt à mordre (suis-je drôle). On ne regardera pas au déluge de subventions plus fumeuses les unes que les autres déversées sur les entreprises (manque à gagner 70 milliards environ au dernier pointage en 2007) ou sur les collectivités. La dernière folie étant les subventions vertes. On ne réfléchira pas au coût des grands projets qui coûtent mais ne servent pas tant que ça, on ne pensera même pas à donner l'exemple au sommet en adoptant un train de vie frugal ou en supprimant des administrations ou comités Théodule inutiles. Bref, en avril préparez-vous à casquer pour l'incurie de nos dirigeants. 35 ans de déficits chroniques, ça finit par coûter cher. Après, on s'étonne que le taux d'épargne des Français ait atteint des records à 17% du PIB. Des contribuables fourmis pour se protéger d'un Etat cigale, c'est finalement assez logique. Jusqu'ici tout va bien mais le plus dur c'est l'atterissage...