Changements climatiques : L'Union Européenne officialise son soutien à l'accord de Copenhague

Publié le 01 février 2010 par Bioaddict @bioaddict

La Nouvelle-Zélande rejoint les pays signataires de l'accord de Copenhague. " S'associer à cet accord renforce l'engagement de la Nouvelle-Zélande à assumer sa juste part de la résolution de ce problème mondial" explique Nick Smith, le ministre néo-zélandais du Changement climatique, dans un communiqué.

La Nouvelle-Zélande s'est engagée en août à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 10 à 20 % d'ici 2020, avec 1990 pour année de référence. A une condition : qu'un accord international, dont l'objectif est de limiter à 2°C le réchauffement moyen de la planète par rapport à l'ère industrielle, soit conclu et que d'autres Etats prennent le même engagement.

Les représentants des 27 pays de l'Union européenne se sont accordés pour réduire leurs émissions globales de gaz à effet de serre (GES) de 20 % par rapport aux niveaux de 1990. Ils maintiennent leur offre " conditionnelle " de porter cette réduction à 30 % d'ici 2020 si les autres grands émetteurs de carbone acceptent " d'assumer une juste part de l'effort collectif. "

Ces conditions prévoient que, dans le cadre d'un accord international complet pour l'après 2012, d'autres pays développés s'engagent à pratiquer des réductions d'émissions comparables. Les pays en développement devront quant à eux apporter une contribution appropriée, en fonction de leurs responsabilités et de leurs capacités respectives

" L'UE est déterminée à avancer rapidement dans la mise en oeuvre de l'accord de Copenhague afin de progresser vers un accord reconnaissant la nécessité de maintenir le réchauffement planétaire au dessous de 2 °C. L'accord prévoit une base sur laquelle fonder ce futur accord et j'invite donc instamment tous les pays à s'y associer et à suivre notre exemple en notifiant des mesures et des objectifs ambitieux en matière d'émissions ", a déclaré José Manuel Barroso, président de la Commission.

M. Stavros Dimas, membre de la Commission chargé de l'environnement, a déclaré: "Une action rapide est nécessaire pour rendre opérationnels les principaux éléments de l'accord, tels que le financement à mise en oeuvre rapide pour les pays en développement, la lutte contre la déforestation et le transfert de technologies à faible émission de carbone."

Lire "Lutte contre le changement climatique : objectif moins 2°C"

Les prochaines étapes après Copenhague

Suite à la Conférence sur le climat qui s'est tenu à Copenhague du 7 au 19 décembre 2009, un accord de deux pages et demie a été négocié par les dirigeants de quelque 28 pays développés et en développement et la Commission européenne. Ces pays représentent plus de 80 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

La conférence a ensuite pris note de l'accord de Copenhague. Le secrétariat de la convention des Nations unies sur le changement climatique a invité les parties à faire savoir d'ici au 31 janvier 2010 si elles souhaitent être associées à l'accord de Copenhague.

Prochaines étapes pour le climat : Les chefs d'État et de gouvernement évalueront la situation après Copenhague lors du conseil européen informel du 11 février. Le prochain cycle de négociations des Nations unies se tiendra pendant deux semaines, en mai et juin prochain.

Emilie Villeneuve

Lire "Un sommet alternatif sur le climat en Bolive pour avril 2010".

Lire "Copenhague, échec et consternation"

voir les sources de l'infos Europa, le portail de l'Union européenne