In the air

Publié le 01 février 2010 par Ptiterigolotte @ptiterigolotte

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COUP DE CŒUR

Feel good movie du moment, In the air commence avec de magnifiques plans zénithaux des grandes étendues américaines. Dès le début, le ton est donné : l'histoire nous fera passer par un kaléidoscope d'émotions comme un paysage qui changerait au gré d'un vol. Ici, nous sommes en compagnie du Cary Grant des gates amerlocs : Mr What Else (Georges Clooney) en personne sans sa machine à café, non, plutôt avec un éternel costume bleu marine trois pièces et une valise où tout est rangé au cordeau. Notre séducteur est un homme riche, certes mais seul, il vit dans les airs et s'envoie quelques filles au passage dont une, une actrice, blonde, (parfaite Vera Farmiga) stéréotype de l'étasunienne chaude, qui va lui en faire voir de toutes les couleurs. N'aborder que cette pseudo romance qui vire au libertinage serait passer à côté du réel sujet que traite si intelligemment le film. Il s'agit d'une comédie sur le dur travail presque monstrueux d'un homme qui passe sa vie à licencier des employés sans le moindre remords car comme il le dit « c'est le boulot ». Le boulot, toujours le boulot... Cela ressort même dans les couleurs du film : tous sont habillés en bleus synonyme du bleu de travail, le bleu d'une dure labeur mais aussi le bleu du ciel ou alors même celui de l'océan : un collègue fait référence à un bateau qui coule quand il parle du boulot à Ryan Bingham (car c'est son nom) peut être synonyme de la coulée des âmes, n'oublions pas que notre Cary Grant est un poète à ses heures. Il est question aussi de crise (de nerfs parfois... excellent jeu d'Anna Kendrick) de suicide, de tromperies dans ce film ; des sujets lourds très lourds presque amers mais aussi de beaux sujets comme le mariage d'une sœur, la stabilité d'un couple, la joie d'être ensemble, des valeurs somme toute très simples et émouvantes à contempler. En fin de compte, In the air finit comme cela à débuter dans les airs et dans l'infini... du travail à accomplir.