Les yeux inconnus (Pierre Reverdy)

Par Arbrealettres


En attendant
Sur la chaise où je suis assis
La nuit
Le ciel descend
Tous ceux à qui je pense
Je voudrais être au premier jours
De mon enfance
Et revenir
M’en aller de l’autre coté
Pour repartir

La pluie tombe
La vitre pleure
On reste seul
Les heures meurent
Le vent violent emporte tout
Les yeux se parlent
sans se connaître
Et c’est quelqu’un qu’on aura jamais vu
Qu’une seule fois dans sa vie

(Pierre Reverdy)