Couloir (Pierre Reverdy)

Par Arbrealettres


Nous sommes deux
Sur la même ligne où tout se suit
Dans les méandres de la nuit
Une parole est au milieu
Deux bouches qui ne se voient pas
Un bruit de pas
Un corps léger se glisse vers l’autre
La porte tremble
Une main passe
On voudrait ouvrir
Le rayon clair se tient debout
Là devant moi
Et c’est le feu qui nous sépare
Dans l’ombre où ton profil s’égare
Une minute sans respirer
Ton souffle en passant m’a brûlé.

(Pierre Reverdy)