Banderille n°330 : Qui veut noyer son Frêche l’accuse de la rage

Publié le 02 février 2010 par Toreador

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Par Toréador | février 3, 2010

P.S : théorie du Chaos

Un coup de tonnerre dans un ciel d’azur.

La polémique Frêche semblait avoir été déclenchée par une aile de papillon dans les îles de la Sonde. Il n’en est rien : la rapidité avec laquelle la Première secrétaire a voulu organiser l’alternative au baron de Montpellier montre qu’en réalité, il s’agissait d’une embuscade mûrement réfléchie.

On le sait, lors du choix des têtes de liste, la direction nationale avait été battue par Frêche qui avait rassemblé sur son nom la quasi-unanimité des militants PS des fédérations. Aubry, tel le jonc, avait plié – mais pas cassé. Utilisant la sortie peu amène de Frêche sur Fafa, elle a sonné à nouveau la charge pour déloger l’impétrant. Et intronisé aujourd’hui Madame Mandroux comme tête de liste.

P.S : Pratique du complot

Frêche est un emmerdeur, disons-le tout net. Un trublion diront les plus polis. Il aime choquer et cela agace d’autant plus ses « amis » qu’il a réussi là où eux ne sont jamais arrivés à décoller, en faisant de Montpellier une ville dynamique.

Reste que la manière dont le PS de Martine Aubry a traité cette affaire le rendrait presque sympathique. On a ressorti des cartons toute la panoplie pleine de morgue de la génération anti-fasciste des années 80 et 90 : tout d’abord on diabolise l’adversaire, en le parant de tous les défauts (c’est comme cela qu’on s’est débarrassé de Philippe de Molay après tout) ; ensuite, on affirme la supériorité du « principe » sur la démocratie ; enfin on en tire la conclusion logique en excommuniant.

Le Con fit d’éléphant

Cette dérive sectaire choque parce qu’elle est utilisée de manière indifférenciée, que l’on s’appelle Frêche, Besson, Le Pen. Elle est stupéfiante d’autisme et d’aveuglement. Ce qu’expliquent les doctes seigneurs de la rue de Solférino, c’est qu’eux savent mieux que quiconque ce qui est bon pour le peuple de gauche.

Frêche disait qu’on était élu par une majorité de cons. Le P.S prouve en ce moment que, sur ce point, il pratique les thèses du Diable.

Enfin, il démontre l’incapacité du P.S à gérer le réel. Cela fait 15 ans que ce parti refuse de changer d’avis sur la société, enfoncé dans ses dogmes, confit dans ses certitudes.

Nous aurons tous la retraite à 60 ans, oui, grâce au P.S. Après, qu’elle soit de quelques dizaines d’euros, c’est notre problème.

Le PS est une Eglise autarcique. Fabius n’a peut-être pas l’air très catholique, mais ses clercs ont franchement des allures de Dominicains de la Contre-Réforme.

Tags: Aubry, Frêche, PS, sectarisme

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