L'autre jour, après m'être fait papouiller la tête (et en avoir rendu verte de jalousie la 400) chez le coiffeur, en compagnie d'une copine que j'avais amenée pour qu'elle refasse ses mèches de blonde (on est comme ça, nous les méchées, on sort en bande et on papotte comme des pouffes chez le coiffeur) on a décidé d'aller fêter ça dans un bar à côté, place de l'Odéon.
On a pris une coupe de Ruinart. Faut pas se laisser abattre et puis, surtout, quand on est dans un trend pouffe, autant aller jusqu'au bout des choses.
Et puis une deuxième coupe pour fêter la première.
A la troisième ou quatrième, je ne me rappelle plus, l'homme de ma cop's Superblondie l'a appelée pour savoir ce que diantre elle pouvait bien foutre et puis surtout si elle pouvait pas rappliquer dard-dard pour lui préparer son manger du soir. Superblondie s'est pas démontée : "t'as qu'à nous rejoindre, gros feignant, on ira au resto"
Le gros feignant en question a bien un peu râlé parce que ça l'obligeait à s'habiller sortir de son trou et prendre le métro mais il s'est exécuté. Et nous a suggéré d'aller dîner au Comptoir du relais, à Saint-Germain. A chaque fois que je passe devant, il y a foule, les gens font la queue dehors. Même par un froid glacial, ça ne les décourage pas (bande de touristes), alors je me suis dit que c'était sûrement un très bon resto (alias les inventeurs de la bistronomie, parait-il)
En vrai, j'avais surtout très faim, le champagne, ça creuse vite.
Il était tôt et il n'y avait personne à part quelques rares couples attablés. La tenancière, peu amène, après nous avoir demandé cent fois si on venait bien manger (elle avait peur qu'on veuille juste boire un verre et qu'on se casse après ce qui est moins rentable pour elle si on doit occuper une table) et après lui avoir répondu autant de fois "oui mais y'a pas le feu, on peut prendre un verre, d'abord ?" (le champagne ça donne soif) est venue fissa prendre notre commande, des fois qu'on changerait d'avis entre le verre et le moment de commander de quoi nous sustenter. Faut dire que vu son accueil on avait de bonnes raisons de siffler notre chablis et de se barrer en courant sans manger et sans payer.
Comme on est des clients sympas, on a passé notre commande. En entrée on a tous pris de la soupe (il faisait froid et il n'y avait pas grand chose d'autres de tentant) et après mes acolytes ont pris des saint-jacques et moi du boeuf parce que je suis une carnivore.
Quand notre entrée est arrivée, voici ce que j'ai découvert dans mon bol :