Sous la jupe du crépuscule

Publié le 05 février 2010 par Nicolas Esse @nicolasesse

Filles dorées et garçons charnus.
Je vous demande pour une fois de lire ce qui suit avec une extrême attention. Pour ceux que l’écran incite à la lecture rapide, imprimez cet article et lisez à feu doux. Pour les autres, prenez votre tête dans vos mains mon cousin.

Nous allons pour une fois quitter l’anecdote et monter toucher la philosophie. Tout le monde est prêt ? OK, alors voici mes questions : pourquoi le coucher de soleil est joli ? Pourquoi le soleil flamboie ? Pourquoi le ciel poudroie ? Pourquoi l’instant d’avant tout est orange ? Pourquoi l’instant d’après tout est violet ? Et pourquoi ce dégradé de couleurs de l’orange sanguine à l’oultremer.
Vous dites ? Oui ? La réfraction de la lumière! La direction des rayons qui franchissent l’atmosphère à un angle alpha. Les rayons qui sont déviés sur une trajectoire béta. Les couches gazeuses. Stop! La physique, la chimie et l’optique, c’est très cool, vraiment. La réfraction, la diffraction, célébrons les mots en « ction » qui sont riches en glucides lents. Tout s’explique et même le reste. Il suffit d’un cerveau supérieur, d’une éprouvette graduée et d’un ordinateur piloté par ordinateur pour décrypter les phénomènes optiques les plus sophistiqués. La technique, c’est du nougat.  Alléluia. 

Mais alors pourquoi c’est beau ? Le soleil aurait  pu juste se casser la gueule au fond du ciel sans faire un fromage. Sans envoyer un feu d’artifice superflu qui oblige des millions d’humains à faire des millions de photos. Un ingénieur aurait réglé la chose sans états d’âme. 18h57 le soleil est là. 18h58 le soleil n’est plus là. Une minute, c’est le jour. La minute suivante , c’est la nuit. Bonne nuit les petits.

Pourquoi faire beau quand on pourrait faire rien ?