La mauvaise information nuit gravement à l'équilibre entre les communautés...

Publié le 07 février 2010 par Philippejandrok

Depuis Avril 2009 circule sur internet cette vraie-fausse information. Je l’ai reçue avant hier de la part d’un ami, un homme très sérieux qui relaye les informations qu’on lui envoie, elle était émargée par ce commentaire :

« …Halluciant, Bientôt on ne pourra plus se servir du signe +, il faudra peut-être employer simplement le mot "plus". Sommes-nous devenus fous ???... »

Article reçu :

"…même la forme de la croix sur les enseignes pharmaceutiques commencent a les deranger !!!! Les pharmacies parisiennes bientôt obligées de décrocher leur enseigne en forme de croix ? 01/04/2009 - 08h00 PARIS (NOVOpress) - Une association maghrébine parisienne, Paris-Beurs-Cités, a adressé il y a une dizaine de jours une lettre à la mairie de Paris afin de demander que soient « progressivement supprimées des devantures des pharmacies les enseignes en forme de croix ». La conseillère technique du Cabinet de Bertrand Delanoë en charge des cultes, Ilda Vrospinos, a officiellement répondu que la demande allait être «examinée avec la plus extrême attention ». L'association, qui se présente pourtant comme « non confessionnelle » et entend « regrouper les jeunes Français issus de l'immigration maghrébine afin de les aider à trouver leur place dans une société encore largement discriminatoire » explique sa démarche par le fait que « ce symbole religieux ostentatoire, vestige d'une époque révolue où la religion catholique était omniprésente dans notre pays » est susceptible de «heurter la susceptibilité des croyants non chrétiens, mais aussi des personnes non ou antireligieuses » et « contrevient gravement au principe républicain de laïcité ». « Alors que la crise économique accroît les risques d'affrontements intercommunautaires, ces enseignes à forte connotation religieuse pourraient être ressenties par certains comme une forme de discrimination, voire comme une provocation », poursuit Paris-Beurs-Cités. La demande pourrait bien aboutir si l'on en croit la réponse officielle de Mme Vrospinos, qui affirme dans la lettre qu'elle a adressée à l'association « comprendre pleinement [ses] préoccupations ». La conseillère indique qu'elle va « soumettre [sa] demande à Bertrand Delanoë qui, n'en doutez pas va l'examiner avec la plus extrême attention». La conseillère technique précise également que le maire de Paris « qui a fait du "vivre ensemble" l'un des fondements de son engagement », « est très attentif à la bonne entente entre communautés» et qu'il est « pleinement conscient du caractère néfaste de certains anachronismes ».

Mon ami y croyait dur comme fer, au point de me convaincre d’écrire un article pour montrer combien nous étions en danger en France. J’ai, je dois l’avouer, commencé à rédiger un article sur l’intolérance et puis, j’ai été pris d’un doute, il y avait quelque chose de pas très catholique (pardonnez-moi cette  litote) dans cette histoire. J’ai fait des recherches et j’ai trouvé.

En dehors du fait que quelques sites relayent systématiquement cette information comme véridique allant même jusqu’à pousser les Français a déclarer une guerre civile à l’Islam, j’ai trouvé ce site qui a démonté l’affaire avec sérieux et intelligence :

« …Évidemment, la mairie de Paris réfute toute implication dans cette histoire. Elle va même plus loin puisque Thomas San Marco, chef du cabinet du maire de Paris, nous précise que "le Maire de Paris n'a pas été destinataire d'un courrier lui demandant de faire supprimer les croix vertes à la devanture des pharmacies parisiennes, et qu'aucune "Ilda Vrospinos" ne travaille au Cabinet du Maire de Paris : ce nom fantaisiste est l'anagramme de "poisson d'avril", et certains peuvent avoir intérêt à amplifier l'écho de cette plaisanterie d'assez mauvais goût."

http://www.hoaxbuster.com/hoaxliste/hoax.php?idArticle=77211

À présent la question se pose, qui aurait intérêt à s’acharner à développer ce type de polémique en pleine crise d’identité nationale, en plein débat sur la question de la Burqa et de ses abus, d’un côté comme de l’autre, d’autant que deux cambrioleurs vêtus d’une Burqa ont braqué armes au poing, samedi le 06 février 2010, une banque postale à Athis-Mons (Essonne), c’était d’ailleurs prendre un gros risque pour 4 500 €, soit 2250 € à se diviser par deux ; quitte à faire un coup autant, qu’il rapporte. C’est dire la détresse dans laquelle se trouvent aujourd’hui les personnes qui braquent des postes ou des épiciers.

En guise de conclusion, j’encourage tous les lecteurs, moi y compris, à vérifier les informations provenant de personnes bien intentionnées à notre égard et surtout à faire preuve de dicernement.

Nous vivons une époque formidable…