Adobe : les utilisateurs veulent Flash sur iPhone

Publié le 10 février 2010 par Alexandre Laurent

Nouveau rebondissement dans la guéguerre que se livrent Adobe et Apple autour de l’éventuelle portage de la technologie Flash sur iPhone et iPod Touch. Adobe vient en effet d’affirmer que sur le seul mois de décembre, 7 millions d’utilisateurs de terminaux mobiles Apple auraient tenté d’installer Flash sur leur appareil. En vain, puisque pour l’instant, Apple refuse formellement que Flash fasse son entrée sur iPhone.

L’affaire remonte à début 2008, peu de temps après que le premier iPhone a fait son apparition en France. A cette date, le PDG d’Adobe prend la parole dans les médias pour expliquer que ses ingénieurs se tiennent prêts à livrer une version iPhone de la technologie Flash, utilisée pour mémoire pour lire bon nombre de vidéos en ligne, mais aussi pour certaines applications Web, sites complets ou jeux.

Interrogés à plusieurs reprises, les représentants d’Apple ont quant à eux toujours affiché un certain mépris à l’égard de Flash, en expliquant que la technologie était certes intéressante, mais trop lourde pour être chargée sur un smartphone.

La version mobile de Flash ne mériterait quant à elle même pas qu’on s’y arrête. Steve Jobs lui même a fait savoir qu’il était opposé à cette idée, ajoutant qu’il ne souhaitait de toute façon pas que son système d’exploitation mobile s’ouvre à des environnements d’exécution qu’ils ne maitriseraient pas de bout en bout. C’est qu’à leur façon, les jeux en Flash gratuits qui pulullent sur le Web pourraient aussi faire de la concurrence à l’App Store ;-)

Pour l’instant, Adobe semble donc bien décidé à ne pas lâcher le morceau. S’il est vrai que de nombreux utilisateurs regrettent l’absence de Flash sur iPhone, Apple dispose maintenant d’arguments supplémentaires : dans la mesure où de nombreux sites commencent à expérimenter les fonctionnalités multimédias associées au HTML5, pris en charge par Safari Mobile, l’intérêt d’ouvrir OS X Mobile à Flash se réduit. Notre petit doigt nous dit qu’à Cupertino, on ne devrait donc pas changer d’avis de sitôt, mais sait-on jamais !