Contribuables Associés a fêté ses 20 ans !

Publié le 11 février 2010 par Alaindumait

NOTE pour mon intervention à l’occasion du 20ème anniversaire de Contribuables Associés au Musée des arts forains

Mesdames et Messieurs, chers amis de 20 ans !

C’est à la fois un plaisir et une émotion de vous retrouver ce soir pour célébrer le 20e anniversaire de notre association.

Deux personnes, au moins, auraient du être ici, à ma place, et pas seulement pour m’épargner cet exercice, mais parce leur légitimité pour parler des premiers pas de Ca était autrement plus grande. Je veux parler de François Laarman, qui hélas nous a quitté le 24 novembre dernier, et qui a été littéralement l’inventeur de CA, (nous lui devons d’avoir beaucoup fait pour le rééquilibrage, toujours en cours, entre les forces vives de la sphère privée, et les forces arrogantes de la sphère publique). Et je veux parler de Bernard Zimmern, l’inventeur de l’iFRAP en 1985, sans la générosité duquel CA n’aurait pas pu voir le jour. Bernard aujourd’hui n’est pas à Paris. Ce rééquilibrage entre sphère privée/sphère publique, société civile, société politique qui, en France, mieux que François, mieux que Bernard, ont su y contribuer ?

C’est avec eux, avec Xavier de Mazenod, Bernard Legrand Christian Michel et Benoîte Taffin, avec plusieurs d’entre vous – Alain Le Grelle, Guy Plunier…- que nous avons démarré notre action, il y a 20 ans, plein d’enthousiasme et ce qu’il faut d’inconscience pour réaliser ce qui pouvait être considéré comme un pari impossible. Nous pouvons dire, comme beaucoup de créateurs d’entreprises : « c’était impossible, mais comme nous l’ignorions, nous l’avons fait ! »

Sans doute l’époque était-elle favorable.

L’illustre Ligue des contribuables créée le 21 décembre 1898 sur une idée de Jules Roche, qui avait été relancée dès la fin des années 1970 par Jacques Bloch-Morange, du fait de la disparition de celui-ci, était en déclin.

Une place était à prendre, surtout que la réélection de François Mitterrand en 1988, conjuguée avec l’abattement des partis politiques de droite, ouvrait le champs de l’action civique à de nouvelles associations.

C’est alors que François Laarman eut l’idée de Contribuables Associés, qu’un groupe se constitua pour l’aider, et commencer l’envoi de nos fameuses pétitions, nos cartons jaunes, avec des appels de dons auxquels, tout de suite, plusieurs milliers puis dizaines de milliers de Français répondirent.

Une idée, une technique (sans laquelle un don n’est qu’une sale manie, comme le chantait Brassens). Comme le bois était sec, le feu a pris tout de suite. Depuis lors, avec vous, il ne s’est jamais éteint.

Notre objectif : le plus grand légalisme qui se puisse imaginer, puisque nous avons inscrit dans nos statuts que notre objet était de faire respecter les articles 14 et 15 de la Constitution.

Nous aurions pu ajouter l’article 16, qui précise qu’un pays où la garantie des droits n’est pas assurée – en particulier le droit de constater par nous-mêmes ou par nos représentants la nécessité de la contribution publique, le droit de demander compte à tout agent public de son administration – n’a point de Constitution.

Nous avons également d’emblée fixé les principes de gouvernance de notre association.

1) N’avoir pas d’autre ressource que les dons de nos adhérents

2) Nous focaliser sur la dépense, plutôt que sur l’impôt proprement dit

3) Un conseil d’administration réellement décisionnaire (collégialité), composé de personnalités n’ayant aucun mandat politique autre que local, bénévoles, et élues par une assemblée générale de sociétaires, représentative de l’ensemble des adhérents

4) Évidemment, une totale transparence !

Et nous nous y sommes tenus !

C’est ce qui nous a permis de bien fonctionner, de nous développer, et d’obtenir des résultats.

Mais pour vous parler de ce qu’est aujourd’hui votre association, je préfère passer la parole à celle qui la dirige, et qui souvent l’incarne. Vous la connaissez tous. Vous la voyez à la TV et vous l’écoutez (en particulier Sur Radio Courtoisie). Tous nous lui devons beaucoup.

À toi Benoîte !