Nocturn(es). Après Debussy, Chopin, Fauré, Rachmaninov…...

Publié le 11 février 2010 par Mmepastel

Nocturn(es).

Après Debussy, Chopin, Fauré, Rachmaninov… voici la pièce nocturne de Kate Bush de son dernier album Aerial, dont la deuxième partie, intitulée A Sky of Honey raconte une journée et aboutit donc au crépuscule puis à la nuit qui apparaît comme un moment à la fois serein, apaisé et enivrant de liberté, presque comme un décollage. Dans cette partie de l’album (The Painter’s Link), Kate Bush s’interroge d’ailleurs sur les effets de la lumière changeante d’une journée pour le travail d’un peintre, exactement comme l’ont fait avant elles les peintres eux-mêmes, tels Turner, Whistler ou Monet.

Nous avons donc choisi pour cette chanson une illustration d’un peintre américain qu’on adore, James Abbott Mc Neill Whistler qui a baptisé nombre de ses tableaux Nocturn, réalisés depuis une maison donnant sur la Tamise (chère à Kate Bush) en leur déclinant des tonalités (en bleu et argent, en bleu et or, en bleu et or, en gris et or, en noir et or…). Ici, il s’agit du Nocturne en bleu et argent : les lumières de Cremorne (Jardin du quartier de Chelsea).

Pour Whistler, précurseur dans l’utilisation du mot “Nocturne” pour nommer une oeuvre d’art (même en musique), l’appellation fait sens : “En utilisant le mot “nocturne”, je voulais uniquement exprimer un intérêt pictural, en laissant le tableau libre de tout propos anecdotique extérieur qu’on aurait pu lui attribuer par ailleurs. Un nocturne est tout d’abord un arrangement de lignes, de formes et de couleurs.”

À l’écoute de la chanson de Kate Bush, on a le sentiment d’une même démarche : la musique est un arrangement de rythme, de nappes sonores, de ligne de basse, de voix et de choeurs. Les paroles et leur “nous” sont comme impersonnels et/ou universels, celui d’un couple (?) qui a envie de quelque chose de plus, d’une mer de lait et de soie…

“Sweet dreams” à tous.