Sarkozy et la Turquie: "Les frontières de l'Europe ne se trouvent pas en Syrie"

Publié le 13 novembre 2007 par Danielriot - Www.relatio-Europe.com

Le président français Nicolas Sarkozy a réaffirmé à STRASBOURG son opposition à une adhésion de la Turquie à l'Union européenne qui repousserait les frontières de l'UE "en Syrie", lors d'un débat à huis clos avec des parlementaires européens, a indiqué l'Elysée à l'AFP. "Le président a très clairement réaffirmé la position française. Il a dit que la Turquie était un pays de 100 millions d'habitants qui n'était pas en Europe mais en Asie mineure et qu'il ne voulait pas être celui qui allait expliquer aux écoliers français que les frontières de l'Europe se trouvaient en Syrie", a-t-on ajouté de même source.

Le chef de l'Etat français a tenu ses propos lors d'une réunion fermée au public avec les présidents des groupes politiques du Parlement européen à Strasbourg. Dans un discours tenu ensuite devant le Parlement européen, M. Sarkozy n'a pas évoqué ce sujet sensible.Lors de la réunion à huis clos avec les responsables de groupes parlementaires, "il a dit qu'il était hypocrite de promettre aux Turcs qu'ils peuvent rejoindre l'UE, qu'avec lui ils ne le pourront pas, et que pour lui la Turquie n'appartient pas à l'Europe", a également rapporté le chef des socialistes Martin Schulz."Mais quand je lui ai demandé s'il mettrait un arrêt des négociations avec la Turquie à l'agenda de l'Union pendant la prochaine présidence française (au deuxième semestre 2008), là il était un peu flou", a-t-il déploré devant la presse...

COMMENTAIRE RELATIO: Sarkozy  n'a fait là que réaffirmer ce qu'il a dit en plusiuers occasions. Y compris sur la poursuite des négociations. Mais la question (que le chef de l'Etat compte ne plus soumettre à referendum) n'est en fait pas d'actualité. Tout dépendra de deux évolutions: celle de l'Union et celle de la Turquie. Pour l'heure, il existe une chance de construire une Europe politique (avec ou sans les Anglais), mais les évolutions turques ne sont guère propices à une accélération des choses. En termes de Droits de l'Homme, Ankara, en l'état, ne satisafit pas aux exigences du Conseil de l'Europe dont la Tuqrquie est membre depuis longtemps. Sur le fond, l'image de la "frontière en Syrie" frappe les esprits, mais n'a aucune portée politique. DR  

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