Il s’en étonne presque. Dix ans que le producteur hip-hop, hébergé à l’époque chez le label underground Def Jux (qui a aussi bénéficié de son exposition), sortait son premier album Deadringer. Depuis, RJD2 est devenu un beatmaker accompli, avec son propre label et des productions de prestige, pour Mos Def ou Massive Attack. Sur ce disque intitulé The Collossus (on se demande bien pourquoi), il fait son introspection, réexplorant ses orientations passées, hip-hop (A son’s cycle), soul (The Shining Path), ou même rock (l’excellent Gipsy Caravan).
Dix ans après, il sait toujours trouver les bons samples, même si on aimerait parfois qu’il claque du beat bien gras. RJD2 fait donc son bilan et, si on se rappelle bien de Deadringer, belle tarte, on se souvient un peu moins des albums suivants. Mais tous expriment la sensation, que, même s’il n’a pas toujours été bien inspiré, RJD2 ne s’est jamais formaté. C’est déjà ça de gagné.
RJD2 The Colossus ( RJ’s Electrical Connections)