Une nouvelle mode pour séduire : la femme cougar

Publié le 15 février 2010 par Philippejandrok

L’Amérique, terre d’espoir et de réussite, terre de misère et d’hégémonisme culturel,terre de l’Ego et du contentement de soi, de l’arrogance de la réussite, du mépris de la faillite et de la misère, cette Amérique d’où nous est venue la crise économique la plus importante depuis 1929, crise due à des spéculateurs avides et peu soucieux des autres, nous a apporté la crise financière avec la chute drastique des cours de la bourse et de l‘immobilier, mais à présent, elle nous impose une nouvelle mode qu’elle découvre avec plaisir et contentement d’elle-même en développant des produits cinématographiques à exporter aux quatre coins de la planète. Le dernier film de Jennifer Aniston, « Puma » - pas encore sur les écrans en France - est une comédie sur ces femmes, la quarantaine, qui fréquentent des hommes plus jeunes (à voir sur les sites US pour trouverdes infos).

La mode des « femmes cougar » ou « puma » est lancée, des prédatrices d’un certain âge, encore très belles, en manque d’affection et cherchant les faveurs d’hommes plus jeunes. Le terme aurait été officialisé par le New York Times en 2008 et l’on semble découvrir aujourd’hui ce qui a toujours été, mais j’y reviendrai plus tard.

Depuis quelques années, la pornographie a investi ce créneau porteur avec les femmes d’un genre « Mature » (d’âge mur), puis avec les « MILF » (« Mother I’d like to fuck » excuse my french, traduction littérale : « mère que j’aimerais baiser »), il existe désormais tout un département sur ce genre d’attirance - sans jugement moral de ma part – dans le domaine de la pornographie, allant même flirter du côté de « Granies », mais jusqu’à présent, on ne parlait pas vraiment de prédatrices, mais de l’appétit de certains mâles pour ce type de femmes. Aujourd’hui, les femmes, la quarantaine passée, s’assument complètement, elles ont également droit au plaisir, comme ces maris divorcés possédés par le démon de midi qui cherchent dans la jeunesse d’une femme la fuite à leur propre vieillissement. La femme Cougar s’illustre, s’assume, elle n’a pas honte de s’afficher avec un homme plus jeune qu’elle, qui profite également de l’expérience de cette femme mûre à l’apogée de sa sexualité.

Eartha Mae Kitt (1927-2008), « la femme la plus excitante du monde » selon Orson Welles, pour qui se souvient de cette artiste complète et chanteuse de Jazz étonnante, n’hésitait pas à prétendre qu’aucun homme ne pouvait lui résister même à 60 ans passés, et elle ne s’en privait pas. La grande actrice Sarah Bernhardt, prétendait être la femme aux mille amants, sorte de Messaline gourmande grande consommatrice d’hommes, l’écrivaine Colette avait elle aussi son mignon, Jean Cocteau avait Jean-Marais, lui aussi beaucoup plus jeune.

En aparté, je me souviens de mon professeur d’ethnologie, un homme remarquable, prince Africain, Monsieur Bola N’teto, qui nous parlait de l’éducation sexuelle des jeunes filles en Afrique, formées, initiées par leur mère à l’art d’aimer et qui un jour, rencontrant une jeune française dont il s’était épris, au moment de s’abandonner, lui demanda si sa mère l’avait initiée. La jeune fille n’entendait rien au discours de notre professeur, puis elle lui avoua que non. Il jeta un regard à l’amphithéâtre où nous étions pendus à ses lèvres :

-   Alors je lui ai dit : Mais retourne chez ta mère pour qu’elle t’apprenne et après tu reviendras.

La maturité chez un homme et chez une femme, porte en elle une expérience acquise dans tous les domaines de la vie, y compris dans celui de l’amour. Le problème, c’est qu’en Occident, la morale judéo-chrétienne place la relation amoureuse au sommet d’une pyramide interdite d’accès sans les clefs offertes par les personnes morales choisies, s’aimer pour le plaisir est un crime, s’aimer pour la perpétuation de la race, de la famille est un acte en accord avec Dieu. Mais l’homme moderne a perverti cette notion, déjà les barbares, les Grecs, les Romains, et nombre de sociétés païennes, comme les tribus d’Afrique considèrent l’acte d’amour comme un besoin naturel loin d’être un crime, ce qui n’est pas le cas de l’adultère, ni du viol qui sont tous deux punis de mort dans ces sociétés. Nous qui sommes évolués et décadents, nous pratiquons tout et n’importe quoi sans distinction, sans éprouver la moindre culpabilité, sans risquer la moindre sentence, ce qui montre à quel point nous sommes « civilisés ». Enfin, la sentence à l’encontre des libertés sexuelles depuis les années 1980, c’est le SIDA qui touche, qui peut toucher tout le monde.

La psychanalyse a certainement apporté sa part dans le développement des pulsions amoureuses assouvies et l’absence de culpabilité dans une relation où l’hédonisme, où l’onanisme est une pratique saine, tout le contraire de ce qu’inculque la religion Chrétienne. On peut donc envisager ici une nouvelle religion, celle de l’homme et de la satisfaction de son plaisir sexuel. La preuve en est, les sextoys font aujourd’hui partie du patrimoine social et de la panoplie de la femme épanouie et libérée, du couple épanoui et indépendant, quoiqu’on peut très bien faire l’amour sans accessoires et éprouver un plaisir intense, tout dépend de la passion qui est présente dans la relation de couple, mais les accessoires mettent du piment dans le rapport qui était devenu lassant, c’est vrai, à force de baiser on ne sait toujours pas faire l’amour, alors il faut bien trouver un moyen pour s’occuper à croire que l’on fait l’amour.

Moi par exemple… Ah, je vous vois venir, vous aimeriez bien savoir, et bien je ne suis pas le sujet de cet article qui porte sur la femme Cougar, une femme qui devient commercialement à la mode, et il était temps ; on parlait de l’objet en pointant du doigt le Gigolo, à présent, on définit la prédatrice et l’on se frotte les mains du plaisir que l’on rencontrera avec elle car elle ne rigole pas, elle ne cherche pas une relation d’amour, une idyle, tout ça elle l’a déjà eu, aujourd’hui, elle veut du sexe, baiser pour baiser, baiser, se faire baiser et jouir pour son plaisir. On avait pu voir Suzanne Sarandon dans Alfie (203), le moderne gigolo, qui cherchait uniquement ce type de rapport, et plus jeunes étaient ses amants, plus elle y prenait du plaisir. À présent, cette femme Cougar, s’affirme, s’affiche sans la moindre honte et pourquoi devrait-elle avoir honte, n’est-on pas dans une société où tout s’achète, où le bien être est comme la charité, il commence par soi-même ?

En Conclusion, je souhaiterais vous faire part de l’analyse d’un philosophe sur ce même sujet pour réaliser à quel point les humains ne changent pas :

« Elles séduisent à prix d’or quelque jeune Phaon, se fardent sans relâche, ont toujours le miroir à la main, s’épilent à l’endroit secret, étalent des mamelles flasques et flétries, sollicitent d’une plainte chevrotante un désir qui se languit, veulent boire, danser parmi les jeunes filles… En attendant elle sont contentes d’elles, se repaissent de mille délices, goûtent toutes les douceurs et par moi, sont heureuses… et ne prétendent pas moins à la considération grâce aux anneaux d’or qui encerclent leurs doigts… » Erasme, 1509.

 Les "femmes Cougar" ne sont pas une invention nouvelle, comme vous pouvez le lire... Nous vivons une époque formidable...