Tu t’en allais (Jean-Paul Hameury)

Par Arbrealettres


Tu t’en allais
et je mourais alors
de cette absence sans mesure.

Restait la sente étroite des rêves
où je suivais la trace de tes pas
et t’appelais.

Pour garder près de moi
ta silhouette rongée
pour l’entendre murmurer mon nom
j’aurais voulu t’offrir
le lait au goût de miel
le vin la farine blanche
et verser dans la chambre
l’épais sang noir des bêtes sacrifiées.

(Jean-Paul Hameury)