Le drame de hal : tout n'est pas dit

Publié le 17 février 2010 par Mj1729

LE DRAME

 DE HAL - BUIZINGEN :

TOUT N'EST PAS DIT !

LA SNCB N'A PAS TIRÉ LES LEÇONS DE SES CARENCES DEPUIS PÉCROT, ELLE A NÉGLIGÉ LA SÉCURITÉ ET LE SYSTÈME DE FREINAGE AUTOMATIQUE N'EXPLIQUE PAS TOUT DANS L'ACCIDENT DES TRAINS !

LA BELGIQUE EN DEUIL : Pas de fatalité aveugle, une tragédie humaine dont on se serait bien passée, mais lorsqu'un Etat n'investit pas pour la sécurité des transports de ses sujets , ne donne pas les moyens en technique et en personnel pour un matériel moderne et efficace au service des usagers, les leçons sont très vite tirées et restent reproductibles dans le temps...la situation du chemin de fer belge, non seulement n'a pas évolué sur les réseaux ferrovières secondaires (surtout Wallon), au détriment d'un réseau international de pointe (Thalys et TGV) et de la construction de gares pharaonniques comme celle de Liège Guillemin et d'Anvers, mais est bien pire : - une preuve de trop est faite- avec la peu probable dernière catastrophe de Hal sans un changement radical d'aménagement approprié et assurément tout le monde est d'avis qu'on pouvait l'éviter, malgré toute vraissemblance de l'intervention habituelle du facteur humain, si les plans de restructuration de la SNCB en matière d'augmentation des dispositifs de sécurité avaient été rapidement adaptés depuis la mauvaise expérience de Pécrot tout aussi prévisible...mais le chemin de fer est toujours réduit aux circonstances d'insécurité permanente qui peuvent apporter d'autres drames... !

L'édito de Béatrice Delvaux « Tout prend du temps aux chemins de fer belges, sauf l'accident » du Soir du mardi 16 février a retenu toute mon attention, comme elle l'a évoqué, allons y en douceur et puisque le gouvernement hautement failible dans ce drame évitable après la catastrophe de Pécrot, ne décrète pas une journée de deuil national, faisant peu de cas et de respect des victimes et des familles, ne songeons même pas au personnel de la SNCB, les travailleurs ; plutôt que de s'acharner sans une enquête approfondie sur le "lampion de service", le jeune cheminot rescapé en versant immédiatement dans la responsabilité du facteur humain comme le déclara le gouverneur du Brabant flamand dans les minutes qui ont suivi le drame, le chauffeur étant sous entendu l'unique coupable pour avoir brûler un feu rouge...attendons de disposer de tous les éléments d'enquête nécessaires qui seront révélés par les boîtes noires des deux trains qui sont entrés en collision lundi matin et qui vont déterminer les causes de l'accident et les responsabilités réelles...

La descente des officiels aura été suffisante pour attester de la réplique soudaine du gouvernement et du Chef protocolaire de l'Etat, le Roi Albert II revenu de ses vacances de France accompagné d'Yves Leterme aussi en vadrouille au Kosovo où la Belgique a mieux à faire que de s'occuper de notre pays (la prochaine présidence belge à l'Europe prime avant la sécurité, il n'y a pas de discussion, les moyens budgétaires énormes y sont présents, de loin pour servir les causes des citoyens du pays), pour clôturer dans quelques semaines le dossier du drame et d'attendre le suivant, jamais « deux sans trois » !

Ma première pensée s'adresse avec beaucoup d'émotions aux 18 morts (dont les chiffres ne sont pas encore officiellement arrêtés), aux 171 blessés dont 11 gravement atteints et les familles qu'aucun mot ne sera suffisant pour témoigner de cette nouvelle tragédie humaine que tout aurait pu éviter, notamment par une gestion et des investissements des installations ferrovières suffisants, mais le gouvernement et la machine SNCB en ont décidés autrement... !

L'accident des trains de Hal aurait dû être éviter dans une logique différente de l'organisation des services qui comme tout le reste dans notre pays aboutit toujours à plus de pouvoir, mais combien avec moins d'efficacité, la subdivision de la SNCB, SNCB Holding et Infrabel me fait songer à la subdivision des pouvoirs fédéral, régional et local qui nous mènent droit à la dislocation du pays.

Dans le cas présent, l'on parle de vies humaines que l'on aurait pu épargner même si le  risque zéro n'existe pas ; au même titre que d'autres carences dans tous les dossiers de l'Etat, l'économie et l'emploi, les pensions, le système éducatif, la sécurité et les chemins de fer sans oublier l'état routier depuis des décennies (idem pour la SNCB depuis la revente d'ABX de l'époque Etienne Schouppe et les dépenses actuelles de 200 millions pour des gares flambantes neuves Liège, Gand et Anvers, Mons bientôt ; par contre seulement 18 millions d'euros pour l'équipement du rail pour tout le pays,etc.), les problèmes ont un dénominateur commun, l'Etat au travers de nos dirigeants politiques et du Chef de l'Etat, notre Roi, ont opté pour un maximum de dépenses à l'extérieur du pays, pour servir les intérêts prioritaires de ceux qui nous dirigent et secondairement intervenir auprès du peuple qui vivra avec les miettes restantes dans un contexte permanent de réduction du déficit public qu'ils ont eux-mêmes occasionnés, c'est indigne, c'est scandaleux et meurtrier mais cette pratique subsiste depuis la dernière guerre, d'abord penser aux frasques grandiloquentes et absurdes de la classe dominante et de la vitrine Belgique qui sert leurs intérêts particuliers...

De toute évidence le drame était évitable :

- D'après le directeur Luc Lallemand d'Infrabel (s'occupant de la planification du réseau ferrovière), la catastrophe était évitable moyennant l'équipement d'un système de freinage automatique à cet endroit en reportant la faute sur les moyens et équipements de la SNCB qui dix ans après Pécrot n'a toujours pas mis ses locomotives en conformité avec les impératifs émis par les experts de l'époque (en fin 2009, à peine un quart des signaux et une vingtaine de locomotives sur un millier en sont pourvues).

- La SNCB s'occupant des sélections et recrutements du personnel aurait dû prévoir du personnel affecté aux signaux (rien de tel que des contrôleurs au niveau des aiguillages des rails à proximité des gares, aux feux en coordination avec le dispatching de planification du réseau (Infrabel) d'autant à cet endroit stratégique de Hal-Buizingen de grande affluence des trains dans l'axe en entonnoir du Sud de Bruxelles-midi, en attendant l'équipement moderne de freinage automatique, du personnel supplémentaire pouvait suppléer la carence de la mise en plae de tels systèmes de sécurité.

- Quelques hommes des chemin de fer avec des drapeaux rouges pour arrêter et donner des signaux d'arrêt immédiat au train aux bons endroits n'auraient pas été un coût superflu en personnel (avec 800.000 chômeurs en attente d'un emploi), que va coûter aujourd'hui la catastrophe de Hal et ne comptons pas les vies malheureusement perdues... c'est un mauvais calcul d'incidence de la part du directeur de la Sncb grassement payé quant à lui pour ne pas avoir pris ses responsabilités mais sa politique du copinage est à ce prix, le cas de la SNCB est connu en matière de pistonnage et de placement des amis du premier ministre...mais jamais d'engager du personnel où il faut!

- La vitesse vraissemblablement du train IRC en provenance de Quiévrain-Liège était trop grande sortant des quais de Hal vers Bruxelles pour un tel impact, malgré ses dix minutes de retard, rien n'autorisait le conducteur à déployer une telle vitesse à la hauteur de cette intersection délicate sans sécurité, le service de planification du réseau aurait dû s'apercevoir qu'une difficulté était en cours succitant une vigilance et un contrôle plus soutenu par communication avec les cheminots des trains en présence, tout retard appelle un contrôle supplémentaire du rail, me semble-t-il !

La responsabilité du gouvernement et des ministres des transports sucessifs est indéniable dans les risques maintenus depuis trop longtemps sur la sécurité des passagers régulièrement dénoncée par les conducteurs de locomotive désespérés et travaillant dans des conditions déplorables avec des trains qui devraient être déclassés depuis longtemps offrant une cabine réduite et de peu de visibilité.

Les navetteurs en font les frais quotidiennement.

Non seulement les têtes des directions des SNCB (SNCB Holding) et d'Infrabel doivent tombés mais aussi les responsables du gouvernement actuel pour les défaillances reconnues sur le plan de la sécurité et de la non assistance des usagers et du personnel qui viennent de donner leurs vies dans un drame prévisible!