Les mains vides (Jean-Paul Hameury)

Par Arbrealettres


Nous avons cru longtemps
notre destin lisible
dans le chiffre des astres.

Longtemps nous avons pensé que les années
pouvaient l’une à l’autre se joindre
comme pierres d’une demeure
et que viendrait le jour
où nous poserions un bouquet
sur le faîte du toit.

Tout cela nous fut retiré.

Les mains vides aujourd’hui nous allons
parmi les chemins aux ivraies
à chaque pas découvrant la merveille
dont s’efface le nom.

(Jean-Paul Hameury)


Illustration