Ilusiones Ópticas - De Cristián Jiménez - Chili

Par Kilucru

Ilusiones Ópticas
(Chili, Portugal, France, 2009)
Réalisation De
Cristián Jiménez
Avec Ivan Alvarez De Araya (Juan), Gregory Cohen (David), Eduardo Paxeco (Rafa), Paola Lattus (Manuela), Álvaro Rudolphy (Gonzalo), Valentina Vargas (Rita), Hugo Medina (Justo), Carla Bolito (Estefanía), Samuel González (Samuel)...
Synopsis
Au centre commercial le nouveau vigile devient l'amant d'une bourgeoise
cleptomane. Un skieur aveugle recouvre la vue et découvre un monde moins réjouissant
qu'il ne l'avait espéré. Une entreprise offre à son personnel, contre performances optimales, des opérations de chirurgie esthétique, seins, nez et autres implants
capillaires, au choix. Un cadre quinqua fait un stage d' " out placement " ou " comment se
faire virer en douceur et dire merci ". A l'extérieur il pleut, mais au centre commercial il fait toujours 24°. L'hiver passe, tout semble irréel. Illusions d'optique.
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Très rapidement Ilusiones Ópticas fait songer à l’univers de Aki Kaurismaki ou Roy Andersson.
Ces même figures comme issues d’un réel retouché, ces même rapports entre les humains oscillant sans cesse entre le sérieux, et comment ne pas l’être quand on évoque la vie au sein d’un méga-centre commercial ou à quelques pas de là d’une entreprise spécialisée dans la réfection corporelle. Enfin de chirurgie esthétique car tel est le mot si cette dernière est réussie. Au carrefour de toutes ses disciplines, que l’on soit vigile succombant aux charmes d’une bourgeoise kleptomane, chef comptable mis sur la grève avec nombre de ses collègues, mais chez ces gens là on ne licencient pas monsieur, on « Out- placement », chacun vit avec son rêve, modique, dans un univers assez sombre, pas vraiment désespéré, pas vraiment brillant !Sur cette vison assez morne, à l’image des petits pavillons aux couleurs ternes, s’alignant à l’identique, Cristian Jimenez dresse un tableau un poil ironique, ces personnages naviguent du pathétique au comique, passant de Jean qui rit à Jean qui pleure ! le pathétique se fait plus cruel encore à l’image de cet homme retrouvant un semblant de vision, ce que l’on pourrait appeler passer de la nuit noire au brouillard et qui percevant le minimum semble regretter son ignorance d’antan : caché ce monde que je saurais voir !
Tous se croisent, entremêlent leur destin, pour le meilleur ou pour le pire, même si la solitude domine, tous avancent vers un monde que peut-être un jour on leur à fait miroiter ou qu’ils ont simplement rêvé…
Voilou au final un petit film assez déconcertant, où l’humour de situation devient vite grinçant, une œuvre qui mérite cependant que l’on s’y arrête !
Excessif.Com "...Pourtant on aurait aimé qu'Ilusiones Opticas tombe moins dans la fadeur. Parce que certains personnages font pleinement ressentir le rire coupé aux larmes que provoque cette platitude extrême du quotidien mêlée à l'espoir déjà essoufflé d'un enchantement..."
CritiKat.Com "...Pour mettre en scène ces différentes thématiques, le réalisateur compose un ensemble de séquences burlesques teintées de tragédie, où il choisit d’utiliser le plan fixe. Ce dispositif permet d’accentuer la bêtise et l’absurdité de l’univers décrit : les pieds nickelés qu’il nous présente sont filmés frontalement afin de montrer au mieux la détresse qui les habite. Le récit, dans la tradition du film choral, amène évidemment les différents protagonistes à se rencontrer lors de séquences amusantes. Mais plus que les tons colorés de la comédie, ce sont surtout les tons gris qui dominent un film au fond mélancolique. Les différents personnages semblent jouer un rôle, à la manière des fonctions qu’ils exercent, notamment dans le monde de l’entreprise : comme absents d’eux-mêmes, ils subissent plus leur environnement qu’ils ne le maîtrisent..."
Le Monde.Fr-"Ilusiones opticas" : scènes d'une galerie marchande des antipodes
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