Estrosi admet qu'il ne peut rien "exiger" de la direction de Philips

Publié le 19 février 2010 par Popote67

En voyant cet article du Nouvel Obs, une petite phrase du Sbire Xavier Bertrand m'est revenu en mémoire. Lors du dernier débat télévisuel de France 2, à vous de juger, le Sbire avait reproché, avec son air cynique, à François Hollande cette phrase de Lionel Jospin : "l'état ne peut pas tout"! 

Donc je poserai juste une question...mais que fait cet état de droite s'il ne peut rien "exiger" d'une entreprise ?!

Voici l'article du Nouvel Obs :

La direction a décidé de la fermeture du site de Dreux sans l'avis des membres du CE. Les syndicats ont saisi le tribunal des référés, qui doit se prononcer vendredi.

Christian Estrosi (AFP)

Le ministre de l'Industrie Christian Estrosi a reconnu jeudi 18 février qu'il ne pouvait rien "exiger de la direction de Philips, alors qu'il recevait les syndicats à Bercy. Le ministre a malgré tout assuré que le gouvernement "mettra tout en œuvre" pour que le dialogue reprenne entre la direction et les syndicats de l'usine de Dreux (Eure-et-Loir). Pauvre constat d'impuissance.

Lundi, les 212 salariés ont trouvé porte close, la direction ayant décidé cette fermeture sans l'avis des membres du CE. Les syndicats ont saisi le tribunal des référés de Chartes, qui doit se prononcer vendredi sur les conditions de fermeture du site. "Je dis très clairement aux salariés que j'ai été choqué par la brutalité avec laquelle on (leur) a annoncé la fermeture de l'usine de Dreux", a-t-il affirmé à l'issue d'une entrevue avec les syndicats qui a duré 90 minutes.

Le gouvernement "mettra tout en oeuvre"


Tout en reconnaissant que l'Etat ne peut rien exiger, Christian Estrosi a assuré que le gouvernement "mettra tout en œuvre pour que le dialogue reprenne et débouche sur des solutions pour tous les salariés, tenant compte de la compétence et de la rémunération de chacun". Il a ajouté qu'il formulerait sa demande avec une "certaine fermeté". Le ministre de l'Industrie doit recevoir la direction de Philips dans l'après-midi. Mais dire qu'il ne peut rien exiger n'est pas déjà donner carte blanche à l'entreprise pour faire ce qu'elle veut?

"Le gouvernement ne peut pas contraindre la direction sur les licenciements, mais il le peut sur la méthode", a affirmé de son côté Jean Arrar, délégué syndical FO.
"Ce qu'on réclame aujourd'hui, c'est que les grilles de l'usine s'ouvrent, que les 200 salariés rentrent, qu'on reprenne le travail et les négociations", a ajouté le délégué syndical de la CGT Manuel Georget.
"Il ne faut pas qu'on devienne les Molex bis", a-t-il poursuivi. "Et si jamais on n'obtient pas satisfaction en justice, le gouvernement devra prendre ses responsabilités". Il prendra ses responsabilités en accueillant tous les salariés licenciés au Pôle Emploi surchargé!!

(Nouvelobs.com)