Qu’est ce qui a motivé ce retour sur disque ?
Après le projet World Travellers Adventures, on a décidé de réunir les membres des Spiral Tribe plus régulièrement. Il ne faut pas oublier que la troupe était éparpillée dans toute l’Europe. Et si on se donnait rendez-vous, alors pourquoi ne pas faire de la musique ? On a emmené nos ordinateurs dans la yourte pendant une semaine, et on a laissé tout le monde, même les enfants, poser son petit truc. Après on en a tiré les trois morceaux du maxi. Maintenant, on est motivé pour refaire de la musique tous ensemble.
Le son est moins brut qu’avant.
C’est normal. Déjà, à l’époque, le son était analogique, de bonne gamme, mais analogique. C’est très différent du son digital. C’est toujours le même débat du “c’était mieux avant”. Comment comparer les disques de Lee perry des 60’s à ceux qu’il fait aujourd’hui ? La démarche, ce n’était pas de recapturer le son qu’on avait avant. Ca ne sert à rien de vivre dans le passé. Ma musique, même en tant que 69db, n’a rien à voir avec ce que je faisais avant, et je ne veux pas mentir aux gens. Ce maxi, c’est le son d’un moment donné. Le processus des Spiral, c’est l’improvisation, il n’y a donc aucune chance qu’on refasse les titres d’avant.
Les free-parties, c’est fini ?
Ce n’est plus pour moi en tout cas. Quand c’est entre amis oui, mais cette grosse machine de soirées gratuites, ce n’est plus mon délire. J’ai vécu pendant quinze ans dans la scène rave, et quand j’ai vu débarquer une armée de gens avec le même look, les mêmes vêtements, le même beat, la techno hardcore, et la même drogue, la kétamine, ça m’a saoulé. J’ai vu des potes se faire virer des platines après dix minutes, parce qu’ils n’ont pas joué le bon tempo ! Avant c’était acid-house/exctasy, maintenant c’est hard tech/keta, et c’est beaucoup moins drôle.
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