Cet intérêt national pour la philosophie, moins cependant que dans cette petite ville de 50 habitants, découle surtout de ce qu'un certain Bernard-Henri Levy a cité négligemment un Jean-Baptiste Botul dans son dernier livre.
Car c'est pourtant à Pomy qu'il vit le jour, et qu'un soir de fulgurances philosophiques, à prompt renfort de produits du terroir, il naquit. Par la suite, il fit son chemin dans les éditions L'Atelier du gué, situées à Villelongue d'Aude, où le premier texte, les Cahiers de l'enclume, fut publié, en hommage à l'enclume philosophale, qui inspira le personnage, rapporte La Dépêche.
Et puis Daniel Delord, l'éditeur, mais également porte-parole de Fédération audoise des Botuliens note : « Quand les plus hautes autorités du Limouxin, sous-préfet en tête, viennent participer à Pomy au baptême de la rue Jean-Baptiste Botul, comment peut-on croire que ce personnage n'a pas existé ? Pour nous, il n'est pas prouvé que Botul n'a pas existé. Donc ! » Misère : y'a d'la rumba dans l'air ?
On le verra plus tard, pour l'heure, la branche parisienne réfléchit, justement à l'existence ou la non-existence, voire à la voie du milieu de Botul.
D'ailleurs, une des rues porte depuis quelque temps son nom : Traverse Jean-Baptiste Botul. Une inauguration qui se fit durant l'été 2002, avec la complicité du sous-préfet... Et pour rétablir l'équilibre, on propose avec plaisir d'offrir à BHL une rue qui porterait son nom. De quoi répondre à la question : de quoi BHL est-il le nom ? D'une rue à Pomy.
Le maire, qui a écrit personnellement au philosophe, obtiendra-t-il gain de cause ? Peu de chances, vu le manque d'humour dont l'intéressé fait actuellement preuve : eh oui, l'affaire tourne au pestilentiel, voire au glauque...