Echangeurs.

Publié le 15 novembre 2007 par Didier Vincent



Hubert Blanz.

Que c’est un fantasme. Pas vraiment. Qu’on échange. Tout le temps. Mais on échange nos temps perdus. On ne s’arrête jamais, c’est la fuite éperdue. Flux perpétuels comme on vit. En périphérie de soi. Plus tout bouge, plus rien ne dit.  Confluences béates, routes, crossroads. Toutes les mêmes. L’individu, grain de sable, et tout le temps. Sans recours, sans secours. La technologie des communications invente l’éperdu. La splendeur de ce qui oublie dans l’affrayante redondance des ciculations. Circulaires, étranges manèges : nous ne sortons jamais de ces rails. Ou faisons les touristes, des fois, comme si nous étions autres que nous-mêmes, effrayants fonctionnaires du néant. Frigides, errants, infatigables questionneurs qui n’arrêtons pas de sortir et ne sortent jamais. Ne sortirons jamais. Jamais.