Les irréconciliables

Par Sergeuleski

Tâche impossible que vouloir réconcilier Camus et Sartre.
Car enfin...


Sartre… c’était la rue d’Ulm, - Ecole Normale pour normalien -, avec ses petites étudiantes admiratives et consentantes, le café de Flore, boulevard Saint Germain, lieux qu’il n’a jamais vraiment quittés excepté pour aller de temps à autre s’encanailler dans les usines Renault de Billancourt, tâter et goûter du bleu de travail – métallos, OS, monteurs…


Alors que Camus...

nonobstant la pauvreté et l’illettrisme, c’est le soleil de la méditerranée, une mer sans pli, l'amitié solide, celle de René Char...

et puis aussi... et surtout...
"L’odeur volumineuse des plantes aromatiques qui racle la gorge et suffoque dans la chaleur… le libertinage de l'homme dans la nature, les concerts d’insectes somnolents..." (Noces à Tipasa – 1936/1937 - édition Folio)
Entre ces deux-là, le silence immense d’une gêne indépassable.