Humains, c'est le debut de la fin !

Publié le 01 mars 2010 par Tanjaawi

 A moins qu’il ne pleuve pendant ces quelques semaines du printemps, on peut dire que c’est une année «  blanche » pour la pluviométrie, pour les fellahs, les éleveurs du sud Tunisien et leurs pauvres bêtes. En effet, Nada, Rien, Niente, « töte höse », Welou, …pas une goutte de pluie ou presque sur la Werghemmaya, la Capsienne et la Djeffara. Qu’est ce qui se passe ??, sommes nous oubliés par le ciel, ou bien nous subissons à plain fouet les prémisses du réchauffement climatique ? L’étrange pluie noire de l’année dernière constatée entre Gabés, Tataouine et Tripoli, n’y est elle pour quelque chose ?

Sommes nous responsables de cette situation de désertification rapide qui va certainement nous contraindre à migrer vers le nord où visiblement il n y plus de place aux autres ? Que devrons-nous faire ? Attendre la catastrophe de la sécheresse à petit feu ou celles des éclats capricieux des intempéries ?  Depuis quelques semaines en plein hivers, nous vivons avec une chaleur torride digne du mois de Juillet frôlant les trente degré pendant les vents du sirocco. Les jeunes et les moins jeunes sont presque tous à demi-manche ou en shorts et quelques fois pieds nus. A la maison, on a commencé à rafraichir les boissons gazeuses et l’eau comme en été.  Il ne manque plus que les pastèques et le mezzoued des mariages.  Nous mangeons en plein air dans le Houch,  avec les gestes et comportements d’une autre saison que celle en vigueur.

     Bien sur, nous pouvons projeter nos soucis sur l’occident pollueur par ses émissions de gaz depuis la révolution industrielle et dans des proportions  suicidaires, mais nous devons aussi définir notre rôle vis-à-vis de cette catastrophe imminente.  Nous devons (re)libérer notre instinct de survie afin de réintégrer  le comportement écologique dans nos mouvements de touts les jours. Réduire la consommation des énergies fossiles, raisonner la consommation tout en évitant les produits dont les emballages ne sont pas recyclables, réutilisables et biodégradables. La production et consommation locale,  la bonne gestion de l’eau et les réserves naturelles, l’activation du rôle de la citoyenneté dans tout ce qui concerne l’environnement et son éthique…peuvent être nos réactions à chaud devant ce grand dilemme mondial.

   Quelle attitude prendre individuellement et ensemble vis-à-vis de cette situation limite ? Faudrait il accepter le fait que nous devenons l’arrière jardin de l’occident, qui, préfère délocaliser tout ce qui peut nuire à son bien être écologique en implantant à la portée de sa main (et ses canons) des projets stratégiques d’énergies !! Faudrait il envisager et exiger un échange équitable en pourvoyant de l’énergie alternative solaire contre un apport d’eau Ô combien vital pour notre survie et notre sédentarisation. Heureusement, que la politique de dénatalité et d’harmonie sociale nous fournissent toujours une marge de manœuvre salutaire et qu’il faut consolider par d’autres perspectives d’intégration. A quel point peut-on puiser insouciamment dans nos maigres réserves  naturelles ?

Enfin, si cette cascade de Tsunami, de tremblements de terre, de colères de la nature dans toutes ses manifestations, cette chaleur hors saison et inquiétante…ne nous ont pas convaincu de la nécessité de réfléchir à agir,  nous péricliterons comme dans les accidents de la route, où chacun pense que ça n’arrive qu’aux autres, jusqu’au jour où il en prend lui-même. Cette fois, c’est très sérieux, ça dépasse les individus, les régions, les politiques, les religions, les hommes, les priorités conjoncturelles, c’est une affaire de vie ou de mort de la race humaine et éventuellement de la vie en soi.

   Lihidheb mohsen
Eco artiste
4170 Zarzis Tunisie
0021698254426
www.seamemory.org
http://boughmiga.skyblog.com
http://zarzissea.skyblog.com
http://www.webtunisiens.com/boughmiga