Printemps des poètes: hommages aux femmes poètes afghanes 1

Par Xavierlaine081

Un printemps des poètes commence qui prend couleur femme.

Un printemps des poètes commence, sous les sunlights, de multiples egos poétiques vont se succéder qui n'aurtont à parler que d'eux-mêmes…

Il est, pendant que nous serons à la fête, un pays que le nôtre, par sa présence militaire, maintient en guerre, sans donner les moyens humains et culturels de sapper l'oeuvre mortelle des intégristes et autres fondamentalistes.

Ceux-là ne connaissent rien d'autre que leur propre vérité, comme, chez nous, un gouvernement ne connaît que la sienne.

Et ceux qui trinquent ont regard d'enfant, de vieillards et de femmes, sinon que, pour voir les yeux de ces dernières, il vous faudra passer outre aux grillages qui les murent dans le silence et la non existence.

Elles prennent parfois la parole, et, comme hier dans les camps de la mort, leur parole se décline en milliers de poèmes qui passent au-dessus des frontières pour nous parvenir.

Alors, puisque l'humeur est à la fête, je me fais le relais sans condition de l'initiative de Nicole Barrière durant tout ce mois de mars, mois qui voit la femme être célébrée le 8 mars et pendant ce triste printemps des poètes qui n'est qu'un enterrement de plus, pour un genre littéraire que la société de consommation aimerait considérer comme démodé, mais qui, la preuve en est faite par ces textes que nous vous confions et vous invitons à diffuser à votre tour, persiste à être la littérature du pauvre, de l'opprimé, de l'exilé…

Voici comment Nicole Barrière a présenté son intitiative : 

“Pendant ce printemps de poètes, nous aurons tant de lectures, mettant en scène tant d'egos… 

J’ai décidé de témoigner pour les oubliées, humiliées, persécutées, assassinées, suicidées, disparues.

J’ai décidé de lire les poèmes de ces femmes pour qu'ils interpellent les consciences car dans les débats intellectuels d'aujourd'hui sur le voile, la burqa, nous assistons à des déviances appliquées à la liberté, l'autonomie et la solidarité 

Les beaux parleurs (hommes) s'en donnent à cœur joie sur le devenir des femmes, qu’ils sachent : ce devenir ne leur appartient pas. 

Que les femmes se réunissent pour la marche mondiale des femmes qui débutera le 8 mars pour se réapproprier leurs destins, j'y participerai comme poète et diffuserai durant tout le mois de mars des poèmes comme celui ci que je vous invite à relayer, à polluer toutes les boites mail de vos connaissances, devenir des obsessions contre l'obsession patriarcale et machiste (y compris la plus inconsciente ou la plus perverse).”

Nota: certaines de ces poètes ont dores et déjà disparu, mortes, ou exilées on ne sait où, renvoyée par la puissance guerrière masculine à un silence lourd qui pèse sur nos épaules et dans nos consciences de poète.

***

Oppression à la femme

De quoi la femme est gémissante et le cœur en miettes

tel un oiseau aux plumes brisées

La vie est dans ce corps, cage de malheur 

pour la femme pourquoi cette calamité?

Hélas! Malheur sur nous femmes enchainées,

le voile sur la tête et le corps prisonnier

toutes, enfermées au coin des chambres,

le mari autoritaire frappant du fouet.

la femme dans cette terre en chaos

ne voit ni la fleur ni l'eau courante

comme un sac en peau,

la femme voilée

ne voit le plaisir des roseraies

Tant que la femme sera voilée

de mal en pis ira sa destinée

pourvu que ce voile s'écarte

et que ce sac de peau se démette

Mastoureh afghan