[...]Moi, je suis débraillé comme un étudiantSous les mar...

Publié le 03 mars 2010 par Metanoia
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Moi, je suis débraillé comme un étudiant

Sous les marronniers verts les alertes fillettes :
Elles le savent bien, et tournent en riant,
Vers moi, leurs yeux tout pleins de choses indiscrètes.

Je ne dis pas un mot : je regarde toujours
La chair de leurs cous blancs brodés de mèches folles :
Je suis, sous le corsage et les frêles atours,
Le dos divin après la courbe des épaules.

J'ai bientôt déniché la bottine, le bas...
- Je reconstruis les corps, brulé de belles fièvres.
Elles me trouvent drôle et se parlent tout bas...
- Et mes désirs bruteaux s'accrochent à leurs lèvres ...

RIMBAUD - A la Musique.