Little Kim & The Alley Apple 3 au Banana Peel à Ruiselede, le 1er mars 2010

Publié le 01 mars 2010 par Concerts-Review
Première fois que tu mets les pieds dans ce blues & jazz club légendaire, né en 1966, et donc le plus vieux de nos pluvieuses contrées.
Début janvier, on y célébra, en fanfare, le 1000ème concert programmé.
T'avais rendez-vous sur la E40, du côté de Grand-Bigard avec Freddy, ton Rootsville boss.
Richting Ruiselede, entre Aalter et Tielt.
Peu avant 19:00, les West-Vlamingen, tu peux pas te tromper à l'accent' té nie meugn zin', font déjà la file devant la grange, transformée en blues club.
Au programme, une enfant d'un peu plus bas, Kruishoutem, près de Waregem: Kimberly Claeys, plus connue sous le pseudo de Little Kim!

Little Kim & The Alley Apple 3
viennent présenter leur premier CD, sorti il y a trois jours du ventre maternel:'Riding the Rails'.
A 20h la banane est pleine à craquer et, à 20h30',Lil Kim, pas aussi dénudée que la (dé)rapée, mais habillée d'une jolie retro fifties dress, rapplique avec trois pommiers en fleur: Selim Meiresonne , alias Slappin Slim à la double bass -Pat Cattoir à la lap steel ou à l'acoustique et T-Bone Tom(=Tom De Poorter) à la guitare.
Une guitare, c'est insulter le joyau que le Tom manie comme un as :une Gibson Archtop L7 baptisée en 1947.
Leurs amplis Gibson sont tout aussi vintage.
Let's go, on a notre ticket pour les Lower Great Plains , un Western Swing trip comme en 1924!
'It's too late' , non, non, filleke on est à l'heure!
Incroyable, ce truc semblant être au répertoire des Maddox Brothers en 1933, est de la plume de Lange Tom, y a pas que sa guitare, au son d'une pureté d'avant toute pollution, qui soit old-fashioned, son songwriting a les mêmes couleurs.
Ruiselede: capitale des Smoky Hills for one night!
'Thingamajig' c'est quoi cette maladie?
Un truc contagieux, écrit dans les années 50 par Cindy Walker et repris notamment par Bob Wills et ses Texas Playboys...Is it square? No, it isn't square...
C'est rond? Non, pas rond...plat? Non, pas plat...en étain? Pas en étain...it's just a little thingamajig...
Me demande combien ça coûte ce machin?
En tout cas, le Pat nous épate avec sa lap steel!
Slowtime avec 'Midnight Cowgirl' et puis le titletrack du CD ' Riding the Rails'.
A train song?
T'es un malin, toi!
'As I slip into your arms' sur l'album avec le violon de Philippe De Chaffoy (Arno, B J Scott, Roland, The Scabs... enfin tout ce qui bouge chez nous!). Un méchant gypsy swing, digne de Django.
'Ding Dong Mama from Dumas' un petit tour au honky tonk? Un classique au répertoire de Louis Armstrong.
Vous laisse avec les boys, l'instrumental swing ' The Alley Apple Stomp', mieux qu'un stoemp aux choux, mon chou!
Slappin Slim au galop, aucune slaptitude dans son jeu!
Coucou, suis revenue, zegt Kim!
Kim is back, Clijsters nous a déjà fait le coup!
'Who walks in when I walk out', doe de deur dicht, miljard!
Retour au calme après le va-et-vient:' Before the Storm'.
La tempête c'est le standard ' Whoa Babe' (Lionel Hampton, Django Reinhardt, Bob Wills etc...)!
'Don't you look back, baby' Elle virevolte, Kim, sur fond de backings mâles jazzy.
'Ballad of the old oak tree', où il y des chênes il n'y a pas de plaisir...forget about that!
C'est le premier titre que le band ait enregistré pour une demo.
Waar?
Au Banana Peel, Chiquita!
On met fin au set 1 avec 'Lou Ella Brown', une jeune dame aimant s'occuper de vieillards fortunés, elle sait comment les rendre heureux, les papys.... happy as a puppy... elle pleure, à grosses larmes, quand on les enterre, Miss Lou Ella!
Mon voisin:'t was goewd, hein?
Oui, madame!

Set 2
'Ida Red' un Appalachian tune à peine âgé de 200 piges.Paraît que Chuck Berry a pompé Ida pour s'enfiler 'Maybellene'!

Le primesautier 'Billy Bob', mon coeur bat la chamade à chaque fois que je croise Billy Bob, c'est parce que tu connais pas RickyBilly, maske!
'Little Sarah' a sweet lullaby.
'I wish I could shimmy' (like my sister Kate), on l'a connue grâce à Madeleine Peyroux, mais ce uptempo jazz date de 1919 et narre les aventures d'une tenancière de boxon, sister Kate.
Non, c'était pas une nonne.
L'instrumental 'Cherokee Shuffle' et ' Smoke Smoke Smoke' that Marlboro, rodeo time !
'Oakie Boogie' dancing time , tous en piste pour le line dance.
Hidden track de l'album' When the night owl sings', chouette slow langoureux, aux accents Peggy Lee.
Little Kim a vraiment un timbre formidable.
Retour de la brigade légère, chargez:' Cornbread & Butterbeans' , ça va sentir bon, cette nuit!
'Undecided ' à la mémoire de Billie Holiday ou d'Ella Fitzgerald. Indémodable!
Du dixieland joyeux:'Bonaparte's Retreat' .
Et un swing Honolulu vahiné: 'Nobody's Sweetheart'.
Ces mecs sont des cracks et la petite a une présence gigantesque, doublée d' une voix splendide.
La dernière: 'Do Something' , ...vise le croissant de lune dans le ciel, baby, fais quelque chose...
Kimberly, je bois mon verre!
Regarde il y a un banc dans le parc, fais quelque chose...
Kimberly, mon verre n'est pas vide!
Il y a des mecs, je vous jure!

Ovations amplement méritées et double encore!
'Please don't talk about me when I'm gone', encore un classique hot jazz irrésistible, suivi de la perle de Patsy Cline, pour finir en beauté: 'Walking Dream'. Le Nashville sound par excellence.

On quitte le Banana Peel, cruisin down the E 40, la tête pleine de driving dreams !