Fashion Week 2010 : l’envers du décor…

Par Brulezn

Tout a commencé il y a quelques mois avec la Men Fashion Week 2010. J’ai été initié par James Bort et Le Modalogue à l’art des backstages. Je ne suis pas un fanatique de la mode, mon regard se pose sur d’autres éléments : je recherche l’esthétisme mais aussi l’émotion, la tension d’un moment fugace. J’ai longtemps mené une quête sur la recherche de l’émotion en photographie. J’ai souvent échoué, mais mieux vaut tard que jamais, j’ai enfin trouvé mon axe photographique…

Je ne parle pas forcément de mode, même si dans ma recherche les sujets y sont plus nombreux ! Je prévois encore de m’infiltrer dans d’autres lieux secrets, aux émotions cachées.

Dans le cadre de ce travail personnel, j’ai envoyé un email au service presse d’Issey Miyake, sans grand espoir, et pourtant j’ai eu la chance de pouvoir assister au défilé de PAP (prêt à porter) Femme de la semaine de la mode, mais le plus important était le pass pour les backstages… J’étais complètement hystérique, j’allais pouvoir faire des photos intéressantes chargées d’émotion…

A cette occasion, j’ai rencontré Kylia du blog Stylistic, charmante et dynamique, nous avons ensemble arpenté les backstages puis elle m’a aidé à trouver la meilleure place lors du défilé !

Les coulisses du défilé d’Issey Miyake grouillaient de monde : maquilleuses, coiffeuses, accessoiristes, habilleuses ainsi que de nombreux photographes pro, dont le fameux James ! Moi au milieu de tout ce monde, cherchant ma place, fouillant dans mon stock émotionnel pour me mettre en phase avec les modèles. Après quelques minutes d’errance photographique, je me suis approché de ces pauvres « portants humains » en stand by, le regard perdu. Certaines, tels des enfants, étaient occupées à jouer avec leur téléphone pour tuer le temps qui les séparait du moment fatidique, d’autres se prêtaient au jeu des photographes de grands magazines, tenant la pause puis s’abandonnant lasses sur leur chaise.

Je suis stupéfait par leur calme alors que la pression monte, tous s’agitent, courent, et pourtant les modèles s’affairent à des activités saines de détente. Leur regard m’a enchanté, troublé, glacé, voilà ce que je recherchais en entrant : la souffrance, l’errance de leur âme, ces femme-objets qui abandonnent leur corps au profit de la mode…

Le reste des photos est à voir des la galerie:


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