Martine Aubry : «J’ACCUSE ! »

Publié le 08 mars 2010 par Raoul Sabas

Le 8 mars 2010


Objet :

« J’ACCUSE : "Arrêtez de mentir et de tromper l’opinion" ! »

 

Madame Martine Aubry

Parti socialiste

10, rue de Solferino

75007 PARIS

Fax : 01 45 56 78 74

[A l’attention d’Arnaud Montebourg, Bertrand Delanoë, Dominique Strauss-Kahn, Elisabeth Guigou, François Hollande, Henri Emmanuelli, Jack Lang, Jean Glavany, Jean-Marc Ayrault, Jean-Pierre Chevènement, Julien Dray, Laurent Fabius, Lionel Jospin, Malek Boutih, Manuel Valls, Michel Sapin, Olivier Duhamel, Robert Badinter, Ségolène Royal et Vincent Peillon]

Madame,


Je vous remercie de votre lettre du 15 décembre dernier répondant à mon courrier du 30 novembre, lequel portait sans ambiguïté pour objet, « Une honte pour la France ? ! Et pour LA Vérité, alors ! ! ! »


Or, malgré une longue démonstration en faveur de LA Vérité - une de plus ! - pour dénoncer le penser superstitieux dans ses divers modes d'expression [Religion, métaphysique matérialiste ou idéaliste, idéologie et moralisme], je suis bien obligé de constater que votre réponse langue de bois politicienne, ou celle d'un quelconque plumitif du Parti socialiste, se garde bien d’argumenter sur le fond en soulevant d’éventuelles objections légitimes, intellectuellement et philosophiquement étayées.


Au contraire, votre discours politicien témoigne que vous avez peur de LA Vérité, dans la mesure où elle contrarie vos intérêts égoïstes de toutes sortes, individuels et collectifs, à commencer par vos ambitions politiques personnelles qui ont précisément besoin de mentir et de tromper l'opinion, ainsi que je l'ai maintes fois dénoncé auprès des caciques socialistes mis en exergue ici – mais pas seulement socialistes ! ! !

Et après votre refus éhonté de débattre sur le fond, vous osez me reprocher le « ton polémique utilisé dans ce courrier ». Certes, si on ne peut plus mentir à sa guise, que reste-t-il donc aux « politiques », toutes tendances confondues, et pas seulement aux politiques, mais aussi aux médias, aux soi-disant intellectuels et pseudo-philosophes, sans oublier les associations moralisatrices à sens unique, donneuses de leçons de morale aux Autres, pour conforter leur égoïsme naturel commun aux six milliards et quelques humains d’aujourd’hui, à commencer par moi ? !

Pour justifier le ton polémique que vous me reprochez, je ne peux mieux faire que rappeler ce propos du philosophe juif allemand Constantin Brunner (1862-1937), héritier spirituel de Spinoza et grand pourfendeur de la Superstition sous toutes ses formes. En faveur de tous les diseurs de Vérité, conscients des mensonges et des « croyances au miracle » du monde, Brunner proclame :


« Un homme de la vérité, qui se conduise, dans l’expression et la défense d’idées primordiales, selon les règles de la politesse, cela n’existe pas, cela n’existera jamais et ne pourra jamais exister, car tout homme de la vérité s’emporte contre la stupidité et la superstition.


Comme Moïse et le Christ, Spinoza est un homme de colère à l’égard de toute fausseté maligne. Seuls les coquins exigent politesse et civilité dans les confrontations d’idées, car la perversion générale leur importe peu à côté de leur souci personnel pour leur honneur-vanité dans la société.


Celui qui a commencé de quelque façon que ce soit avec le penser et qui a pu avec son aide s’opposer à l’opinion ordinaire (et à la mentalité générale), celui-là ressent le penser comme un bonheur et comme une force qui lui donne une force morale tout à fait imprévue, même en face de la vie courante. » (Brunner, Die Lehre, p.525)


Assurément, mon courrier avait pour origine votre farouche « anti-sarkosysme » primaire obsessionnel – le seul véritable lien unitaire de toutes les formations de gauche ! -, tel que vous l’aviez exprimé à Grenoble devant un parterre de jeunes socialistes. Aussi, loin de répondre à ma lettre sur le fond, vous avez d’emblée embrayé sur ce thème très porteur, car, comme dit l’autre : « Dénoncez, dénoncez, il en restera toujours quelque chose » - sous-entendu quelque chose de « juteux » pour nous ! Mais de LA Vérité, on s’en tape – jusqu’à preuve du contraire, tout au moins !


La preuve, vous mentez et vous trompez l’opinion en colportant les mensonges et les « croyances au miracle » de la Superstition sous toutes ses formes (cf. ci-dessus), sans jamais oser confronter vos opinions relatives partisanes à LA Vérité éternelle absolue, qui suffit à les invalider dans leur prétention à exprimer l’absolu, la réalité absolue ! C’est ensuite d’autant plus facile de condamner les Autres sur les croyances superstitieuses de la religion, toutes les religions sans exception, de l’idéologie, toutes idéologies confondues, et du moralisme, tous catéchismes réunis, fut-ce le catéchisme soi-disant universel contemporain, ou Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948, sans oublier les condamnations moralisatrices d’aujourd’hui fondées sur les pseudo-certitudes scientistes croyant pouvoir établir sur la planète, à terme - c’est-à-dire DEMAIN ! -, un « climat sur mesure » pour l’éternité - mais il n’est interdit ni à vous-même ni à quiconque de démontrer la véracité de cette croyance superstitieuse. Jusqu’ici, toutefois, les élites nationales, voire internationales (cf. le GIEC, Barack Obama, Ban Ki-moon et José-Manuel Barroso), se sont bien gardés comme vous de répondre - et a fortiori sur le fond !


Ainsi, en faisant la sourde oreille, vous volez au secours de la superstition musulmane, tout aussi porteuse de mensonges et de « croyances au miracle » que n’importe quelle religion monothéiste ou polythéiste, comme plus qu’amplement démontré dans ma correspondance – sauf, évidemment, à vous-même ou à quiconque d’établir le contraire !


La conséquence juteuse pour vous est de vous rallier une part non négligeable de l’électorat musulman, quitte à taxer d’ « islamophobie », voire de fascisme, ceux qui dénoncent cette religion – vous avez dit « amalgame » ? Oui, je persiste et je signe : la critique des idées fausses n’a rien à voir avec des attaques personnelles ! Par ailleurs, vous les trompez également avec vos croyances idéologiques superstitieuses qui se résument par la fallacieuse promesse de transposer l’Idéal dans le quotidien : DEMAIN, toujours DEMAIN et seulement DEMAIN – à la saint Glinglin, car les siècles passés, leurs révolutions et leurs idéologies totalitaires ne vous ont rien appris réellement en matière de justice, d’égalité, de liberté et de démocratie, entre autres valeurs républicaines illusoires sur lesquelles se fondent pourtant toutes les réclamations et autres mécontentements tenant à des intérêts égoïstes individuels et collectifs, que vos discours électoralistes et vos textes de lois sont à jamais bien loin de faire parvenir à l’Idéal.

A SUIVRE…