Objectif : zéro pesticide dans l'île de Ré

Publié le 08 mars 2010 par Blanchemanche
Écrit par Yann Werdefroy

Les associations Echo-Mer et Ré Nature Environnement ont établi un rapport concernant l'usage des pesticides dans l'île de Ré. Leur but est de sensibiliser les élus, les particuliers et les professionnels, afin de diminuer l'usage des produits phytosanitaires.
Le Phare de Ré : pouvez-vous nous présenter cette action de sensibilisation ?
David Beaulieu, directeur d'Echo-Mer : cette initiative a débuté à La Rochelle en 2005. Anne Lemaitre, qui habite l'île de Ré, est sensible à ce sujet et a décidé de prendre le taureau par les cornes. Elle a fait le point de la situation dans l'île. Elle a aussi sensibilisé et informé les élus sur les problèmes causés par les pesticides. Ils ne pourront plus dire "on ne savait pas".
Pouvez-vous résumer la problématique des pesticides ?
D. B. : Tout ce qui est déversé dans les cultures, sur le bord des routes ou des pistes cyclables, ça finit à la mer ou dans les marais !
Comment avez-vous procédé ?
Anne Lemaitre (adhérente d'Echo-Mer et Ré Nature Environnement) : j'ai pris contact avec chacun des maires de l'île de Ré entre février et juillet 2009. J'ai été reçue par les élus. J'ai également rencontré le président de la communauté de communes, qui m'a assuré qu'il est convaincu de la nocivité des pesticides. Puis nous avons rédigé un rapport qui a été remis aux dix maires et à Lionel Quillet à la CdC.
Dans votre rapport vous parlez de la nécessaire exemplarité de l'île, territoire protégé. Quelles seront vos prochaines actions ?
A. L. : nous allons relancer notre projet en sollicitant les élus afin de trouver des "communes-pilotes". Ces communes pourraient par exemple produire leur propre compost ou broyer le produit de leurs élagages. Les branches broyées peuvent être utilisées pour créer du paillage à disposer au pied des haies (cela a été récemment fait à Saint-Martin-de-Ré, ndlr). Cela ne coûte rien, c'est utilisé sur place et cela évite le coût du traitement en déchetterie et ralentit la repousse des mauvaises herbes.
D. B. : nous incitons aussi chaque particulier à désherber devant chez lui avec des méthodes alternatives, sans pesticides. Le but est de limiter l'usage des produits phytosanitaires tant par les communes que les particuliers. Ainsi les communes ne sont plus obligées de désherber autant. Il faut préférer des solutions biologiques ou organiques.
Récemment nous avons envoyé un courrier à tous les maires de l'agglomération de La Rochelle et à ceux de l'île de Ré, ainsi qu'aux jardineries et grandes surfaces pour rappeler l'arrêté préfectoral qui interdit de traiter avec des pesticides à proximité de l'eau.
L'association Echo-Mer a édité un guide du jardinage écologique disponible gratuitement sur Internet à l'adresse suivante : www.echo-mer.com/jardinage-ecologique.pdf
http://www.pharedere.com/