Le général Benoît Puga, nouveau chef d'état-major particulier de Nicolas Sarkozy

Publié le 09 mars 2010 par Sylvainrakotoarison

(dépêches)
Le général Benoît Puga, nouveau chef d'état-major particulier de Nicolas Sarkozy
http://fr.news.yahoo.com/73/20100309/tde-comment-et-pourquoi-sarkozy-a-finale-178f5d5.html
http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2010-03-09/comment-et-pourquoi-sarkozy-a-finalement-choisi-le-general-benoit/1648/0/431599
 Défense Ouverte
par Jean GuisnelÉcrire à Jean Guisnel Publié le 09/03/2010 à 10:06 - Modifié le 09/03/2010 à 10:16 Le Point.fr
ÉLYSÉE
Comment - et pourquoi - Sarkozy a finalement choisi le général Benoît Puga
par Jean Guisnel
Le général Benoît Puga et le général Pierre de Villiers © Montage lepoint.fr
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 Le mardi 23 février, nous annoncions à nos lecteurs la nomination du nouveau titulaire de l'un des plus hauts postes de la hiérarchie militaire française, celui du chef d'état-major particulier de la présidence de la République. Nous donnions un nom, celui du général Pierre de Villiers. Et pour cause : une source officielle nous avait confirmé que Nicolas Sarkozy avait entériné ce choix des armées pour ce poste. Mais il y a eu un couac... Après douze jours d'attente, c'est un autre nom qui est paru au Journal officiel du samedi 6 mars, celui du général Benoît Puga. Que s'est-il passé ? Quelles sont les clés de cette nomination ? C'est ce que nous avons cherché à comprendre. Car cette petite affaire est tout sauf anodine. Elle révèle tant de choses sur les rapports complexes entre le politique et le militaire ! Explications.
Depuis plusieurs semaines, nos lecteurs savaient qui étaient les candidats à la succession de l'amiral Édouard Guillaud , nommé chef d'état-major des armées (CEMA). Ils savaient que Pierre de Villiers était le favori, sans ignorer que des considérations complexes entraient en ligne de compte. Les épisodes que nous avons identifiés, et qui demandent sans aucun doute à être complétés, commencent longtemps avant la nomination. À ce moment-là, le général Jean-Louis Georgelin est encore CEMA. Pour des raisons tenant à l'équilibre entre les armées, il a choisi de ne proposer que des candidats de l'armée de terre, avec un nom en tête de liste : Pierre de Villiers. Le directeur du renseignement militaire, Benoît Puga, est son deuxième choix. Ces deux hommes sont différents : de Villiers possède un profil assez proche de celui de Georgelin et de Guillaud, aux carrières brillantes et épanouies à l'ombre du politique. Puga est plus opérationnel, plus rugueux aussi, et ses talents ont été mis à l'épreuve dans des postes discrets, mais exposés. Il a ainsi été, ces dernières années, le patron du commandement des opérations spéciales (COS), avant de devenir sous-chef "opérations" à l'état-major des armées, et de prendre ensuite la direction du renseignement militaire. La liste des opérations extérieures auxquelles il a participé depuis Kolwezi en 1978 est un raccourci des missions militaires françaises des trois dernières décennies. Les mauvaises langues disent que ce sont précisément ces raisons qui avaient conduit le général Georgelin à ne point pousser sa candidature, et même à gommer certains épisodes de sa carrière lorsque sa "fiche" a été transmise à l'Élysée...
La volte-face de Sarkozy
Et nous arrivons à la journée cruciale du 23 février. Ce jour-là, peu avant la cérémonie d'adieu aux armes du général Georgelin, qui doit se tenir à 12 h 30 aux Invalides, Nicolas Sarkozy reçoit Pierre de Villiers quelques minutes à l'Élysée. Visite formelle, destinée à entériner son "choix". Il est si ferme que, selon des sources crédibles, le Président aurait annoncé à son visiteur qu'il prendrait son poste dès son retour d'une tournée-éclair en Afrique. Aux ordres du Président, Pierre de Villiers organise alors son pot de départ de l'hôtel Matignon, où il occupe le poste de chef du cabinet militaire du Premier ministre. Mais à vingt heures, patatras ! Selon nos sources, Villiers reçoit un appel de l'Élysée, qui l'informe que Nicolas Sarkozy a changé d'avis, et qu'il ne sera pas appelé à ses côtés. D'autres interlocuteurs évoquent une décision élyséenne plus tardive, annoncée à l'intéressé le 25 ou le 26 février. Traduction d'un officier d'état-major dans la confidence : "Sarkozy a fait face à une bronca anti-Villiers dont la violence l'a surpris, et s'est dit que le jeu n'en valait pas la chandelle." Selon nos informations, la réalité est un peu plus complexe.
En fait, après sa rencontre avec le général de Villiers, Nicolas Sarkozy aurait entendu des arguments contre la nomination du militaire. Le plus convaincant aurait été la trop grande proximité des profils du général et de l'amiral Guillaud, le nouveau CEMA. Plutôt qu'un "clone", ou un "deuxième Guillaud", le premier collaborateur militaire du chef des armées doit être un "complément". Or, le général Puga, ancien légionnaire et ancien patron du prestigieux 2e REP (2e régiment étranger parachutiste), font valoir ses défenseurs auprès du Président, "a des heures de vol". D'aucuns soulignent même que le placard de décorations qui orne sa poitrine sera du plus bel effet lors des visites officielles à l'étranger, auxquelles le chef de l'état-major particulier participe systématiquement. De manière moins anecdotique, Benoît Puga est un praticien, un spécialiste du renseignement dit "d'intérêt militaire".
L'obsession de Sarkozy : "Pas d'attentat !"
Or, la première priorité du chef de l'État, son "obsession", insistent même certains cadres du renseignement, n'est autre que la protection du territoire français et des troupes en opérations extérieures contre le terrorisme. Maître-mot du chef des armées : "Pas d'attentat !" Or, souligne une source proche des milieux du renseignement, "notre problème aujourd'hui est global". En clair : les djihadistes qui frappent nos troupes en Afghanistan sont susceptibles de recevoir et d'entraîner des militants, y compris venus de France, qui pourraient commettre des attentats dans l'Hexagone. Dans ces conditions, renforcer la compétence "renseignement opérationnel" avec Benoît Puga est logique et cohérent. De source proche de l'Élysée, on indique d'ailleurs que la confiance en Pierre de Villiers demeure inchangée, et que le poste de major général des armées qui devrait lui être attribué lors du prochain Conseil des ministres, le 10 mars, est porteur de responsabilités considérables.
Et puis, il y a la politique. On entend très souvent dans les milieux militaires que Nicolas Sarkozy ne s'intéresse pas aux nominations dans les armées, qui seraient le cadet de ses soucis. Et que donc, il entérinerait systématiquement les propositions de la technostructure. La nomination de Benoît Puga atteste l'inverse. Un bon connaisseur de la décision présidentielle confirme : "Puga avait été gommé par Georgelin, qui propulsait de Villiers. Le Président démontre qu'il ne traite pas les affaires militaires par le mépris, et qu'il ne se fait pas enfumer. Il a fait son choix. C'est malin."
Peut-être. Il n'empêche qu'un peu plus de respect des formes aurait été apprécié par des militaires qui n'aiment pas que l'un des leurs, fût-il cavalier donc accoutumé par définition aux manoeuvres à la hussarde, soit traité... cavalièrement ! Mais n'exagérons tout de même pas l'importance de l'incident : il devrait cicatriser assez vite...
http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2010-02-23/armees-le-general-pierre-de-villiers-a-l-elysee/1648/0/427008
Publié le 23/02/2010 à 15:40 - Modifié le 23/02/2010 à 15:56 Le Point.fr
ARMÉES
Le général Pierre de Villiers à l'Élysée
Par Jean Guisnel
Le général Pierre de Villiers a été choisi pour prendre les fonctions de chef d'état-major particulier de la présidence de la République © FARZANA WAHIDY / AFP
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 Une source officielle nous a confirmé que Nicolas Sarkozy avait choisi le général Pierre de Villiers pour prendre les fonctions de chef d'état-major particulier de la présidence de la République. L'annonce publique devrait être faite dans les prochaines heures. Actuellement chef du cabinet militaire du Premier ministre François Fillon, Pierre de Villiers était le candidat des armées pour ce poste, et sa nomination semblait la plus probable . Contrairement à ce que nous avions écrit, ce poste ne "passe" pas par le Conseil des ministres, mais fait l'objet d'un simple décret de nomination. Pierre de Villiers est le frère du souverainiste Philippe de Villiers.
Deux autres postes importants pourraient être pourvus dans la journée : celui de major général (numéro deux) des armées et adjoint direct du nouveau chef d'état-major des armées, l'amiral Édouard Guillaud, et celui de chef du cabinet militaire du Premier ministre. Plusieurs candidats restent officiellement en lice, même si les choix ne sont pas encore annoncés.
http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2010-02-13/etat-major-de-la-presidence-trois-cavaliers-et-un-fantassin-en-competition-pour-l-elysee/1648/0/423876
Publié le 13/02/2010 à 15:46 - Modifié le 13/02/2010 à 17:16 Le Point.fr
ÉTAT-MAJOR DE LA PRÉSIDENCE
Trois cavaliers et un fantassin en compétition pour l'Élysée
par Jean Guisnel
L'amiral Édouard Guillaud prendra à la fin du mois ses nouvelles fonctions de chef d'état-major des armées © AFP PHOTO MIGUEL MEDINA
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 L'amiral Édouard Guillaud prendra à la fin du mois ses nouvelles fonctions de chef d'état-major des armées, mais une grave question agite le sommet de la hiérarchie militaire : qui lui succèdera comme chef de l'état-major particulier (CEMP) de la présidence de la République ? Il semble qu'une décision ne devrait pas être annoncée avant le Conseil des ministres du 23 février, une semaine avant la prise de fonctions du nouveau CEMP.
Nos lecteurs savent déjà que trois candidats sont en piste, les généraux Benoît Puga, actuel directeur du renseignement militaire ; Pierre de Villiers, chef du cabinet militaire du Premier ministre François Fillon ; et Didier Bolelli actuel patron de la DPSD (Direction de la protection et de la sécurité de la défense, ex-sécurité militaire) ; un quatrième coursier arrivé du diable vauvert a récemment rejoint les premiers compétiteurs : le général Olivier de Bavinchove, actuel commandant de l'état-major de force n° 1 de Besançon.
On voit déjà, au simple énoncé de ces quatre noms, que le choix de Nicolas Sarkozy a été restreint par les armées entre quatre officiers de l'armée de terre. C'est le fruit de savants dosages, liés à des équilibres bureaucratiques : l'EMA allant à un marin (Édouard Guillaud), le poste de chef de la transformation de l'Otan à Norfolk à un aviateur ( Stéphane Abrial ), les armées ont estimé que l'état-major de l'Élysée doit revenir à un terrien. Et sauf si Claude Guéant sort un marin ou un aviateur de son chapeau (ce que rien ne lui interdit de faire), c'est donc un homme habillé en kaki, évidemment saint-cyrien, que Nicolas Sarkozy aura à ses côtés. Mais lequel ?
Pierre de Villiers : Pierre Le Jolis de Villiers de Saintignon, né le 26 juillet 1956, ancien chef de corps du 501e/503e régiment de chars de combat, il a commandé la 2e brigade blindée et le Regional Command Capital de Kaboul (Afghanistan) dans le cadre de l' ISAF , de décembre 2006 à avril 2007. Les connaisseurs estiment qu'il est préparé depuis des années par l'institution pour le poste de CEMP, pour lequel il est favori. Dans cette hypothèse, il serait le premier chef du cabinet militaire du Premier ministre "aspiré" au poste de CEMP. Voir sa biographie officielle .
Benoît Puga : né le 30 janvier 1953, fantassin et légionnaire parachutiste, il a commandé le 2e régiment étranger parachutiste, et le COS (commandement des opérations spéciales). Sa forte personnalité et son expérience opérationnelle en font un candidat de choix, mais ce ne serait pas celui du général Georgelin, qui ferait notamment valoir qu'il faut un homme "jeune" pour servir le président.
Didier Bolelli : né le 9 septembre 1955, ancien chef de corps du 13e régiment de dragons parachutistes, et ancien directeur des opérations de la DGSE, cet ex-officier de presse est le contraire d'un homme de communication. Mais il est très apprécié pour sa rigueur, sa discrétion et l'étendue de ses réseaux.
Olivier de Bavinchove : Ses amis poussent avec vigueur cet ancien chef de corps du 1er régiment de hussards parachutistes (RHP) et ancien chef d'état-major de la Finul au Sud-Liban, dernier à apparaître sur la liste des candidats. Ils avaient vu un signe dans le fait que Nicolas Sarkozy était allé sur ses terres présenter ses voeux aux armées au Sud-Liban en janvier 2009. On sait que Nicolas Sarkozy considère le chef de son état-major particulier comme le premier vendeur d'armes français. Aucun des candidats ne paraît disposer d'une compétence particulière dans ce domaine, mais Olivier de Bavinchove expliquait, dès 2004, dans un document du CEREM (Centre d'études et de recherche de l'École militaire) titré "les hauts potentiels" qu'un chef militaire possède une aptitude à tout traiter : "À l'évidence, son parcours professionnel le qualifie pleinement pour exercer des responsabilités à compétence générale." À ceux qui pourraient penser que nombre d'exemples permettent de contester cette prétendue omniscience, il répond par avance que les armées savent valoriser leurs meilleurs éléments : "L'élite militaire existe. À la différence d'autres élites, elle fonde sa légitimité sur un parcours professionnel 'down-top' incontestable, dont on mesure partout et toujours les bienfaits, en termes de confiance, d'expérience et de cohésion. Ce parcours, très diversifié, est exemplaire dans son principe : il met fortement l'accent sur le comportemental, le relationnel, la capacité à discerner l'essentiel de l'accessoire, la capacité à prendre l'ascendant, le courage intellectuel, la prise de responsabilité et la faculté d'adaptation, tous critères associés dans les entreprises performantes, à la notion de 'haut potentiel'."
On rappellera pour la petite histoire que la majorité des plus hauts postes interarmées occupés ces dernières années par l'armée de terre avait été attribués à des généraux issus des troupes de marine, trois des quatre derniers CEMA (chefs d'état-major des armées) en étant issus [Maurice Schmitt (1987-1991) ; Jean-Pierre Kelche (1998-2002) ; Henri Bentegeat (2002-2006)]. Désormais, les cavaliers sont à la manoeuvre, puisque seul le fantassin Benoît Puga n'est pas issu de l'arme blindée cavalerie. Il s'agit certes davantage d'un clin d'oeil de l'histoire que d'autre chose, mais pourquoi ne pas le remarquer ?
http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2009-12-18/changement-en-vue-a-la-tete-des-armees-francaises-sur-fond-de/1648/0/406345
 Défense Ouverte
par Jean GuisnelÉcrire à Jean Guisnel Publié le 18/12/2009 à 11:54 - Modifié le 18/12/2009 à 12:00 Le Point.fr
Changement en vue à la tête des armées françaises, sur fond de contrat brésilien
par Jean Guisnel
Pierre de Villiers, l'ancien patron de la 2e brigade blindée et Benoît Puga © Christophe Petit Tesson / FARZANA WAHIDY / AFP / SIPA / Montage lepoint.fr
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 Dans sa dernière livraison, la lettre confidentielle La Lettre A (accès payant) croit savoir que le remplacement de l'amiral Édouard Guillaud, actuel chef d'état-major particulier (CEMP) du président de la République se précise, et que deux candidats sont en lice : en pole position, le général Pierre de Villiers , actuel chef du cabinet militaire du Premier ministre. Notre confrère voit en seconde position le général Benoît Puga, actuel chef de la DRM (Direction du renseignement militaire).
Selon nos propres informations, ces deux noms sont exacts, mais le général Puga ne serait qu'en troisième position. Devant lui, mais après Pierre de Villiers, se situerait le général Didier Bolelli, actuel chef de la DPSD (Direction de la protection et de la sécurité de la défense). Pierre de Villiers - ancien patron de la 2e brigade blindée - et Didier Bolelli - ancien chef de corps du 13e régiment de dragons parachutistes et ancien directeur des opérations de la DGSE - seraient avancés en raison, certes, de leurs compétences, mais aussi de leur âge : le premier est né le 26 juillet 1956 et le second le 9 septembre 1955. Quant à Benoît Puga, il vit le jour le 30 janvier 1953. Ce ne serait pas un handicap où que ce soit, mais les hommes de l'institution militaire qui préparent cette nomination pour présenter un choix raisonné à Nicolas Sarkozy font valoir que son futur principal collaborateur militaire doit être relativement jeune, ou, selon l'expression consacrée, "en avoir sous la quille", pour ensuite prendre de plus hautes fonctions.
Négociation "extrêmement dure" pour le Rafale au Brésil
Car depuis une bonne quarantaine d'années et les nominations des généraux Guy Méry (1975-1980) puis Jean Saulnier au poste de chef d'état-major des armées (1985-1987), le poste de CEMP est souvent l'antichambre de l'état-major des armées. Cela s'est vérifié plus récemment avec l'amiral Jacques Lanxade (1991-1995), puis les généraux Henri Bentégeat (2002-2006) et Jean-Louis Georgelin , en poste depuis 2006, sans doute jusqu'à fin février 2010. "Sans doute", car une rumeur court actuellement, qui voudrait que le général Georgelin soit prolongé une nouvelle fois à son poste , comme cela avait été le cas l'été dernier, pour six mois. Il avait fallu pour cela prendre un décret autorisant une prolongation des fonctions des officiers généraux au-delà de la limite d'âge de leur grade.
Cette rumeur, qui, selon nos informations, serait totalement infondée, repose sur l'éventualité - jamais confirmée officiellement, et à notre sens peu crédible - selon laquelle Nicolas Sarkozy aurait lié le départ de l'actuel CEMP pour l'état-major des armées à la conclusion du contrat des Rafale au Brésil, dans lequel l'amiral Édouard Guillaud s'est considérablement impliqué.
Or la perspective de signature de ce contrat dans un bref délai s'éloigne. Le président Lula da Silva a beau avoir pris fait et cause pour l'avion de combat français, l'armée de l'air brésilienne n'a pas terminé ses évaluations, mais pencherait plutôt en faveur du Gripen suédois. Or une nouvelle élection présidentielle se profile en octobre prochain, et une forme de période de trêve sans aucune grande décision politique, surtout sur un contrat de cette importance, est attendue six mois avant l'échéance électorale, donc à partir d'avril prochain. Conclusion d'un proche du dossier : "Franchement, il y a très peu de chances qu'une décision soit prise avant avril, ce qui nous repousse vers la fin de la période de trêve électorale, vers avril 2011." Donc, selon toute vraisemblance, Édouard Guillaud prendra ses nouvelles fonctions fin février, sans que le contrat brésilien soit signé. À Paris, une source proche de la négociation précise que celle-ci est "extrêmement dure". Forts de leur décision politique présidentielle, les Brésiliens veulent arracher des conditions, notamment de prix, que Dassault n'est absolument pas prêt à consentir.
http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2009-06-19/info-lepoint-fr-le-general-jean-louis-georgelin-prolonge-6-mois-a-la-tete-des/1648/0/354094
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par Jean GuisnelÉcrire à Jean Guisnel Publié le 19/06/2009 à 12:58 - Modifié le 19/06/2009 à 13:02 Le Point.fr
INFO LEPOINT.FR
Le général Jean-Louis Georgelin prolongé 6 mois à la tête des armées
Par Jean Guisnel
Le général Georgelin reste à la tête des armées © WITT/SIPA
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 Cette fois, c'est décidé : la question de la succession du CEMA (Chef d'état-major des armées) est provisoirement close, car le général Jean-Louis Georgelin restera à son poste jusqu'en 2010. Nicolas Sarkozy a formellement pris la décision de le prolonger de 6 mois, au-delà de la limite d'âge de son grade, le 31 août prochain. Sauf changement de choix de l'Élysée, il sera donc en poste jusqu'au 28 février 2010. Nous avions évoqué les problèmes posés par cette succession .
De source bien informée, on a confirmé au point.fr que le chef de l'État "veut lui donner un peu plus de temps à la tête des armées". La réussite de l'implantation des bases de défense serait à ce prix, mais ce n'est pas le seul argument. Le président de la République serait tenté de faire évoluer le système des limites d'âge des officiers, arguant qu'il est un peu étonnant d'être contraint de faire partir un général à la date anniversaire de ses 61 ans, "puisque personne ne lui demande plus de charger en personne à la tête de ses troupes".
Cette prolongation qui sera officiellement annoncée "le moment venu" devrait permettre de déclencher le grand mouvement d'été dans les postes militaires de responsabilité les plus élevés. Les poulains de Georgelin vont pouvoir sabrer le champagne. Quant aux autres...
http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2009-05-14/etat-major-l-inconnu-de-la-saint-fiacre-agite-les-armees/1648/0/343662
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par Jean GuisnelÉcrire à Jean Guisnel Publié le 14/05/2009 à 19:11 - Modifié le 14/05/2009 à 19:36 Le Point.fr
ÉTAT-MAJOR
L'"inconnu de la Saint-Fiacre" agite les armées
Par Jean Guisnel
Le général Jean-Louis Georgelin, chef d'état-major des armées, va atteindre l'âge de la retraite le 30 août prochain, le jour de ses 61ans © WITT/SIPA
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 Alors que les armées attendent la Saint-Fiacre, Nicolas Sarkozy n'a toujours pas rendu son oracle, et les états-majors se rongent les sangs. Les autres années, les armées se moquaient comme d'une guigne de la fête de ce saint , qui tombe le 30 août. Mais cette année, cette date coïncide avec le départ à la retraite du chef d'état-major des armées, le général d'armée Jean-Louis Georgelin. Il est né le 30 août 1948, et sera donc atteint par la fatidique limite d'âge de 61 ans dans trois mois et demi. Il est de longue tradition que le nom du futur chef des armées soit connu officieusement plusieurs mois à l'avance, non seulement par égard pour les armées qui doivent à chaque fois s'adapter à un chef aux pouvoirs très étendus, mais également pour que ce dernier ait le temps de préparer son équipe. Cette année, le classique jeu de chaises musicales qui va accompagner le changement du CEMA sera d'autant plus intense que celui-ci se produira en plein été, période durant laquelle est mis en oeuvre le PAM (plan annuel de mutations), qui voit des milliers d'officiers changer de postes.
Dans les fonctions subalternes, nombreuses sont les décisions déjà prises. Mais une cinquantaine d'officiers généraux promis aux fonctions les plus élevées de la hiérarchie, ainsi que leurs familles, attendent depuis des semaines de savoir quelle sera leur prochaine affectation. Car, outre celui du général Georgelin, d'autres postes devront changer de titulaires en fonction du choix de son successeur. S'il s'agit de l'amiral Édouard Guillaud, actuel chef de l'état-major particulier de la présidence de la République, il faudra également lui trouver un remplaçant. Et en fonction des équilibres subtils, mais acrobatiques exigeant que les trois armées se répartissent si possible équitablement les principaux postes de conseil du politique et de responsabilité dans les états-majors interarmées, l'exercice frise la haute voltige. L'affaire est d'autant plus sensible que la France a obtenu de haute lutte deux importants commandements de l'Otan, l'un à Norfolk, l'autre à Lisbonne.
Nous ne dévalerons pas la piste noire des conjectures, dès lors que les choix, à notre connaissance, ne sont pas fixés. Les rumeurs vont bon train, l'une d'elles voyant, par exemple, le général Stéphane Abrial partir à Norfolk, et un général de l'armée de terre parachuté à l'Élysée. Mais rien n'est fait, et les nerfs se tendent. Pour cet officier général concerné par le jeu des chaises musicales, le Président "n'est absolument pas intéressé" par leur sort. "Il attache beaucoup d'importance à nommer le patron de Radio France, et surveille comme le lait sur le feu le choix du moindre chef de bureau du ministère de l'Intérieur. Que le choix sur le CEMA traîne à ce point dit assez le respect dans lequel il tient les armées !" C'est sans doute un peu plus compliqué que cela, et chaque fois que l'on pose la question à l'Élysée, on entend la même réponse : "Les annonces seront faites le moment venu. Le Président n'a rien tranché pour l'instant, et c'est lui qui donne le rythme." Donc, le tempo du mercato des généraux, c'est pianissimo... "De toute façon, fait remarquer un connaisseur, les hypothèses loufoques s'annihilent entre elles. Personne ne sait rien. De nombreux postes devant changer de titulaire ont trois candidats possibles. Et chaque candidat peut occuper deux ou trois postes. Donc, on se calme. Et on attend tranquillement !"
Tranquillement ? Mais c'est tout le contraire... pendant cette période de rumeurs infondées, les tensions montent. Les éternels prétendants à tout poussent leurs pions, les petits copains envieux refilent des tuyaux crevés aux journalistes avides, et le général Georgelin laisse ses amis répandre une rumeur "qu'il entretient à souhait", susurre un hiérarque agacé. Cette dernière rumeur en date, qui fait florès en ce moment, voudrait que l'actuel CEMA fasse don de sa personne aux armées, et accepte le sacrifice d'être prolongé d'un an à son poste. Le Président le lui a-t-il proposé ? Apparemment, non. Mais est-ce une raison pour ne pas rêver d'une autre Saint-Fiacre ? Avec un coup d'encensoir ?