Louise de Bettignies, courageuse et tenace agent de renseignements.

Publié le 12 mars 2010 par Esquermoise
Au 166 de la rue d'Isly, à Lille une plaque indique: "Louise de Bettignies habita cette maison de 1903 à1916. C'est ici qu'elle fut tout entière au service de la France."
Très jolie, sportive et malicieuse, elle était la septième enfant d'Henri de Bettignies et de Madame, née Mabille de Poncheville.
Louise avait fait ses études à Oxford, était très douée pour les langues, pratiquait le cheval, le golf et la natation.
Avec la Roubaisienne Léonie Vanhoutte, elle créa un réseau d'espionnage en octobre 1914. Elle constitua un réseau d'observateurs chargés de reconnaître les emplacements de batteries, de dépôts de munitions, des travaux des fortifications et des mouvements de troupes. Puis elle repartait pour la Hollande avec sa moisson de documents.
Infatigable elle rassembla de plus en plus de documents.
Louise voyageait sous des déguisements divers: couturière, paysanne, blanchisseuse. Elle est arrêtée sur dénonciation à Froyennes, emprisonnée à Siegburg, elle meurt à Cologne, à 38 ans, d'une pneumonie.
On organisa à Lille des funérailles nationales le 4 mars 1919.La Croix de Guerre et La légion d'honneur lui sont accordées par le Maréchal Joffre.

Erigé en1927 à la suite d'une souscription nationale, un Monument signé Maxime Réal del Sarte, élevé à l'entrée du Bd Carnot, rappelle son souvenir. (C'est une allégorie, une femme, un soldat à ses pieds.)
Un petit musée, sur le thème des femmes résistantes est implanté dans la maison natale de Louise de Bettignies, à St Amand les Eaux, depuis 2008.