Dubaï : projet d'investissement dans banques US victimes du subprime

Publié le 20 novembre 2007 par Quentin Clarisse
Comme quoi le malheur des uns peut tout de même souvent faire le bonheur des autres, ce qui s'avère être une adversité pour les uns, représentant une fenêtre d'opportunité pour les autres.
L'agence gouvernementale de Dubaï (Emirats arabes unis) qui a pris cette année une participation dans la Deutsche Bank a annoncé lundi qu'elle songeait également à investir dans des institutions financières américaines affectées par la crise des crédits immobiliers ""subprime"".
DIFC Investments, une des agences que l'émirat utilise pour ses investissements à l'étranger, a identifié de ""bonnes opportunités d'acquisitions"" aux États-Unis, a déclaré le gouverneur du Centre financier internatiol de Dubaï (DIFC).
Prié par les correspondants de Reuters de dire si ces objectifs incluaient des banques telles que Citigroup ou Merrill Lynch , Omar ben Sulaiman a répondu : "Sans mentionner de noms, nous sommes réputés pour prendre des participations dans des banques, avec les partenaires adéquats (...). " "Le prix doit être juste et la stratégie en conformité", a-t-il ajouté.
Pour rappel, DIFC a acheté en mai 2,2% du capital de la Deutsche Bank, devenant le cinquième principal actionnaire de la première banque allemande. Il a déboursé à l'époque 1,35 milliard d'euros environ pour cette opération.
Interrogé sur l'opportunité d'investir dans des banques qui viennent d'être frappées par la crise du marché des crédits immobiliers à risque, Omar ben Sulaiman a répondu que cette stratégie avait un sens. "Mais nous regardons tous les secteurs, pas seulement les secteurs financiers", a-t-il précisé.
Le fonds souverain qu'il dirige étudie aussi l'immobilier, les télécommunications et l'énergie. DIFC souligne que la crise des ""subprime"" a créé des opportunités d'investissements. L'asséchement des marchés de crédit, qui a freiné l'activité de fusions-acquisitions et notamment les LBO de fonds de capital-investissement, a fait baisser les prix des actifs, faute de demande.
Les Emirats cherchent à devenir un acteur de premier plan sur les marchés financiers internationaux. Pour cela, ils ont notamment conclu en septembre un accord avec le Nasdaq, en vue de l'intégrer au sein d'un partenariat stratégique avec le DIFX, la place internationale des échanges de Dubaï.