L’Edito du lundi : Elections régionales : analyses.résultats.réactions

Publié le 14 mars 2010 par Flash-News

Tout d’abord, le CSA a démontré que le - temps accordé dans les médias à la campagne des régionales - est le plus faible depuis 1986, date du lancement de ce baromètre, alors difficile de captiver les citoyens devant un tel désintéressement, où chacun s’est plus penché sur les à côtés de la campagne entachée de mini-scandales, d’accusations fausses, de petites phrases assassines, ce qui n’a pas donné une image valorisante de la politique.



 

Couleurs de la métropole et l’outre-mer en 2004

Nicolas Sarkozy qui annonçait que :

Ce n'était pas la place d'un président de la République de s'impliquer dans le scrutin régionales.

N’a pas arrêté les déplacements dans les régions, et a accordé une longue interview dans un journal national l’avant veille du scrutin.

Une incitation à la démobilisation : les sondages

Chaque citoyen perçoit comme l’impression que le résultat du scrutin est déjà enregistré tant chaque sondage donne des chiffres jour après jour. Alors :

Pourquoi se déplacer puisque les jeux sont déjà fait.

C’est ce que se disent une majorité d’abstentionnistes.

Mais aussi :

Nos chers élus, qui surfent sur les chiffres, les traduisant à toutes les sauces.

En résumé, même si on aime ça, trop de sondages tuent les sondages.

Après, nos chers politiciens s’étonnent de l’abstention élevée de 52.5%, et aiment jeter la pierre sur celui d’en face.

Ce qui est énervant et blessant pour ceux qui ont été voter, c’est que sur les 44 millions d'électeurs appelés aux urnes ce dimanche pour élire 1 880 conseillers régionaux, dans 26 régions de métropole et d'outre-mer, entre 254 listes, les 20 millions d’électeurs qui se sont déplacés semblent passer à la trappe dans les propos des représentants de la majorité sur les plateaux des télévisions, la gauche étant plus prudente dans ses propos.

La droite se retrouve aujourd'hui dans une situation délicate. La stratégie d'union dès le premier tour, imposée par le président de la République, montre ses limites.

A gauche, une force se dessine avec une variété de listes dont les couleur sont plus ou moins rose, verte ou rouge.

Ces élections vont-elles faire de Martine Aubry la rivale de Nicolas Sarkozy pour 2012, trop tôt pour le dire, mais Ségolène Royal se tien en embuscade ?

Nous avons assisté à une non-campagne et à une anti-campagne.

Il ne faut pas oublier que les nouveaux élus ne le sont que pour 4 ans, car ils doivent disparaître aux profits des conseillers territoriaux en 2014.

Résultats 1er tour :

PS : 29.1

UMP : 27.3

Europe Ecologie : 13.1

FN : 11.2

Front de Gauche : 5.7

MoDem : 3.4

Divers droite : 3

Divers gauche : 2.7

NPA : 2.5

LO : 0.9

Ecologistes indépendants : 0.8

Divers : 0.3

Projection toutes les gauches, toutes les droites au second tour :

Gauche : 54

Droite : 41.5

Centre : 3.4

Divers : 1.1

Que va donner le second tour :

une amplification,

un statu quo,

ou un reversement ?

Les réactions des leaders :

François Bayrou, président du MoDem a reconnu sa défaite mais a promis de continuer son combat pour un autre projet de société.

Corinne Lepage remet en cause cette présidence de parti contrairement à Jean-Luc Bennahmias

Daniel Cohn-Bendit, s'est félicité qu'Europe Ecologie s'ancre dans le paysage politique français.

Olivier Besancenot a reconnu que le NPA a enregistré dimanche un mauvais résultat.

Jean-Luc Mélenchon a dit On va faire en sorte que la gauche se rassemble.

Martine Aubry, premier secrétaire du Parti socialiste, s'est réjoui que le PS ait atteint un de ses plus hauts niveaux historiques dans les urnes. Les Français qui ont exprimé leur refus d'une France divisée, affaiblie et leur souhait d'une France plus juste et plus fort.

François Fillon, a estimé que la faible participation ne permettait pas de tirer un enseignement national.

Pour Hervé Morin du Nouveau Centre, le premier tour est avant tout un échec de l'échelon régional.

Xavier Bertrand, secrétaire général de l'UMP se demande on avait entendu parler d'un vote sanction, il est où le vote sanction ?

Pour Marine Le Pen les électeurs ont remis clairement le Front national dans le jeu.

Cette semaine devrait être chaude en rebondissements.