Anton Tchékhov (1860-1904)

Par Siheni

Rouvert au hasard les oeuvres de Tchékhov en Pléiade. Relu en particulier (figurant dans le volume III : Récits composés entre 1892 et 1903) : En déportation (1892), Les Moujiks (1897) La dame au petit chien et Douchetchka (tous deux de 1899), et Dans la combe (1900). On cite généralement La dame au petit chien comme un des sommets du génie du nouvelliste. Etonnant que celle intitulée Dans la combe soit plus rarement citée : un pur chef-d'oeuvre elle aussi. Publiée la première fois dans le n° 1 de la revue russe La Vie, elle obtint d'emblée un très vif succès. Claude Frioux, le maître d'oeuvre de l'édition Pléiade, reproduit l'extrait d'un article que Gorki écrivit pour La Feuille de Nijni-Novgorod le 30 janvier 1900 après l'avoir lue : " La force terrible de son talent consiste en ce qu'il n'imagine jamais rien par lui-même, il ne représente pas ce qui n'existe pas dans le monde mais qui serait peut-être bien et souhaitable [...]. Comme styliste Tchékhov est inégalable : les historiens de la littérature à venir diront, parlant de l'ascension de la langue russe, qu'elle a été créée par Pouchkine, Tourguéniev et Tchékhov. "