Quand la consommation rencontre le développement durable en hypermarché

Publié le 16 mars 2010 par Sequovia

Après le retrait des sacs de caisse, la valorisation des écolabels et des produits biologiques, la grande distribution a pris de nouveaux engagements en faveur de la promotion d’une offre de produits plus respectueux de l’environnement. La Fédération des entreprises du Commerce et de la Distribution (FCD) et le ministère du Développement durable ont d’ailleurs dressé le bilan de la convention d’engagement signée dans le cadre du Grenelle, il y a 2 ans.

Cette convention a un double objectif

Les deux buts sont de promouvoir une offre de produits plus respectueux de l’environnement et assurer une gestion durable des activités. Depuis deux ans, des progrès importants ont été réalisés : les produits porteurs de l’écolabel français ou européen ont été mis en avant et davantage référencés, permettant une augmentation des ventes de 10 % en 2009.

Des progrès importants ont été réalisés

Selon le communiqué de presse du ministère du développement durable les enseignes de la distribution ont pu accomplir des améliorations sérieuses en matière de consommation responsable. Parmi celles-ci :
•  Information environnementale : les enseignes de la distribution ont passé au crible de l’analyse multicritères 300 produits de consommation courante (soit 150 références alimentaires et 150 références non alimentaires), en partenariat avec l’ADEME et l’ANIA (Association Nationale des Industries Alimentaires)
•    Ecolabels : les produits porteurs de l’écolabel français ou européen ont été mis en avant et davantage référencés, permettant une augmentation des ventes de 10% en 2009
•    Eco-conception des emballages : avec les industriels, les enseignes ont poursuivi leurs efforts en faveur de l’allègement des emballages, tiré notamment par les produits à marques de distributeurs
•    Produits bio : pour la 2e année consécutive, les produits issus de l’agriculture biologique connaissent une croissance annuelle de plus de 20% (contre moins de 10% en 2007)
•    Eclairage : grâce au retrait progressif des ampoules à incandescence et à l’effort promotionnel des distributeurs, les lampes fluo-compactes représentent désormais 25% du marché
•    Sacs de caisse : les sacs de caisse jetables distribués en magasin chaque année sont passés de 10,5 milliards en 2002 à moins de 1,5 milliard aujourd’hui, soit une baisse de 85%, au profit des sacs réutilisables ayant de moindres impacts sur l’environnement
•    Filières déchets : les enseignes de la distribution contribuent de façon croissante au financement et à l’organisation des filières de collecte et de traitement des déchets ménagers : emballages ; équipements électriques et électroniques ; lampes ; piles ; papiers ; textiles, linge de maison et chaussures ; bientôt d’autres déchets encore ;
•    Gestion durable des activités : consommations énergétiques en baisse, recours croissant aux énergies renouvelables (énergie solaire notamment), réduction des émissions de CO2 liées au transport des marchandises : les enseignes de la distribution cherchent en permanence à réduire l’empreinte environnementale de leurs activités.

L’avis Sequovia :

Ces constats sont plutôt positifs. Les entreprises  de la distribution  confirment l’engagement de s’inscrire dans une consommation durable. En espérant que les enseignes continuent sur cette voie : avec une  meilleure gestion des déchets, des sources d’énergie écologiques, moins énergivores, et également moins d’emballages, plus de produits biologiques… En plus de ces futurs projets, la FCD contribuera à l’élaboration d’accords interprofessionnels d’ici fin 2010 afin de permettre des innovations dans l’éco-conception des emballages. Le ministère du développement durable et la FCD souhaitent également faciliter la conversion des exploitations agricoles et promouvoir la consommation des produits bio. Plus qu’une simple mode, la consommation durable est devenue une aspiration des consommateurs qui structure autant l’offre que la demande. Ce sont eux  qui  modifient  les marchés de la consommation courante et la vie quotidienne. Il est donc important qu’en tant qu’acheteur au quotidien, nos choix soient réfléchis en faveur d’une planète plus verte. Le consommateur sera d’ailleurs mieux informé grâce à la loi Grenelle qui prévoit que le consommateur dispose d’une information environnementale sur les produits : soit un prix écologique en complément du prix. Cette disposition sera effective à partir du 1er janvier 2011.