Philosophie : Un siècle de prédictions

Par Bscnews

Le siècle des Lumières a disparu et nous en sommes normalement les dignes successeurs. Nous sommes désormais au XXIème siècle. Nous engageons ici un virage essentiel, la première décennie d'un siècle que l'on annonçait comme « spirituel » puis comme « féminin ». 

Que sera ce siècle ? Personne ne peut le dire, mais une chose est sûre c'est qu'il est d'ores et déjà celui de la « prédiction ». Qui ne s'est jamais surpris en train de regarder avec curiosité les horoscopes et autres prédictions au détour d'un magazine consacré à la télévision ou aux People. Tout le monde engage les astres. La prédiction aléatoire fait partie de ce monde des astres, mais pas uniquement.


Sciences et Prédictions
La science elle-même fait des « prédictions » aléatoires. Chose curieuse car la science ne peut « prédire » car ce principe est en contradiction totale avec le « Savoir », notion qui ne souffre pas de cette fluctuation de l'avenir. Cela s'est vu dernièrement avec un sujet national de grande ampleur. La Raison et le Savoir mis en avant par les Lumières semblent vaciller. En effet, il semble y avoir une rupture entre les scientifiques et les populations. L'immédiateté de l'information et la possibilité de la critiquer a fait se rejoindre deux verbes bien contradictoires : Croire et Savoir. Croire c'est « penser », « intuitionner » sans intervention de l'empirisme, de l'expérience. Savoir c'est à la fois raisonner et obtenir une preuve de l'intuition de départ. Après la Croyance succède donc le Savoir. « Je crois savoir » est donc une phrase qui n'a pas de sens puisqu'il s'agit de deux choses très différentes dans leur fonctionnement propre. Ce que nous pouvons constater c'est que désormais il est possible de ne pas « croire » en ce que disent les scientifiques. Ce qui est assez particulier comme cheminement de pensée et comme évolution de la Raison.
D'où vient cette problématique nouvelle ? La science n'était jusqu'alors aucunement critiquée ou critiquable. La science parlait et nous n'avions qu'à la suivre. Une des raisons possible est le glissement progressif des théories scientifiques vers la « prédiction ». Dans ses prédictions, la science pensait savoir, croyait savoir et se trompait. Elle s'est découverte purement humaine. Les économistes, les sociologues, les politiques, les climatologues, les géologues font des prédictions sur l'avenir et ces prédictions sont en phase avec l'incertitude de ce que sera l'avenir. Nous nous sommes tellement habitués à cette Immédiateté due aux progrès technologiques qu'il nous est très difficile d'imaginer l'avenir parce qu'il n'est pas là dans l'immédiat. Alors nous ne faisons que prédire et laisser prédire.


Dire et Prédire
Il est très facile de faire des prédictions sur cette année 2010. La philosophe que je suis peut en effet prédire l'avenir. Avec un support adapté, qui diffère du résidu de café ou de la boule de cristal (j'ai même vu qu'il était possible de faire cela en observant une assiette de couscous ou de cassoulet !?), tel que mon Platon ou mon Descartes, je vais dans ces quelques lignes aborder cette future année. Je vois beaucoup de neige sur la France et toute l'Europe avec des giboulées jusqu'au mois de Mars. Un climat très rude et des températures en baisse. Je vois une économie aléatoire avec une légère reprise de la consommation des ménages. Ils resteront toutefois prudents sur leurs dépenses. Un léger ralentissement des ventes de voitures, mais le marché restera stable. Quelques uns rencontreront l'Amour cette année, d'autres devront attendre. Il y aura des inondations et la terre tremblera à certains endroits de la planète. Il fera parfois beau et parfois moins beau. Certains personnages connus vont nous quitter et d'autres se feront connaître. Certaines émissions de télé-réalité vont faire leurs retours sur le petit écran et d'autres programmes ne rencontreront pas leurs publics. Mon support ne me parle plus... je ne vois plus rien... si encore une petite chose.


Une Raison qui Raisonne
J'interroge ma Raison cette fois-ci afin de parler de cette année culturelle et littéraire. Très sérieusement, il est possible de dire que beaucoup de publications seront consacrées au domaine politique. Certaines sont déjà sur les étagères des libraires. Des hommes politiques sortent leurs mémoires. De Jacques Chirac à Lionel Jospin en passant par François Hollande. Il semble que les Mémoires soit un style assez en vogue. C'est normal puisque toute une génération d'hommes politiques termine leurs carrières et laissent la place à une autre génération. De plus, de futures élections se profilent lentement mais sûrement. Il est sans doute du domaine du raisonnable d'imaginer que d'autres personnalités vont publier leurs propres souvenirs avant cet été. Les publications seront, dans les mois qui viennent, politiques, mais sans doute également sociologiques. Nous sommes, comme dans tout début de siècle, à un moment où les peuples s'interrogent sur l'avenir et sur les progrès à faire en termes de Société, de projet de vie (privée ou collective), d'Histoire, de Croyance. Les populations ont donc besoin d'être guidées.
Pour ce qui est des Romans et de la Littérature, il est difficile de faire des prédictions car le génie et le talent ne se prévoient pas, pour cela il faudra attendre septembre 2010. Mais ce que nous pouvons dire c'est que l'attachement à l'objet « Livre » augmente l'achat et plus il y a d'achats plus les Maisons d'Éditions élargissent leurs panels. Lisez et vous lirez des ouvrages de plus en plus divers car le choix proposé sera de plus en plus large.
S'il fallait conclure
Il ne faut pas oublier dans ces multiples prédictions que vous serez là chers lecteurs, et de plus en plus nombreux (puisque c'est déjà le cas semble-t-il). Je peux même dire sans trop m'avancer que je serai là également le mois prochain. Et bien entendu je peux vous prédire une belle année pour vous et vos proches en vous souhaitant tout le meilleur que vos lectures pourront vous apporter. Bonne Année 2010 à tous.
Par Sophie Sendra