… Rise and Fall of a mythe (et non d’une mite, ranavoir)

Publié le 18 mars 2010 par Magadit

Prenez un mythe, un tout petit de rien du tout, un mythounet, un petit film, petit budget, metteur en scène débutant, jeunes acteurs tout ça. Prenez Jules et Jim : trois fois rien donc et entre deux trois répliques pas mal (pas cultes hein, juste pas mal) du type « C’est beaucoup trop beau pour eux mais tant pis on choisit pas son public » ou “Tu m’as dis je t’aime, je t’ai dis attends. J’allais dire prends-moi, tu m’as dis va-t-en.”, traine une petite mélodie, le genre qui reste trottiner dans la tête, un peu comme Tata Yoyo ou Bioman…

Prenez maintenant une petite mélodie qui trottine dans la tête depuis 50 ans, petite Mélo est devenue grande (cette fois ci à l’inverse de Tata Yoyo et Bioman). Prenez une cérémonie très guindée, une jeune actrice pleine de talent devenue vieille et sage comme seules les femmes remarquables savent l’être. Prenez une damoiselle, aussi jolie que l’autre le fut, sûrement (peut-être) aussi talentueuse, secouez secouez, pas trop, puis pleurez…

Et hop, le petit mythe grandit, la chanson aussi. Notre jeune artiste rendant hommage à son ainée, prend le relais. La beauté est populaire, et apporte son soutien aux grandes causes transgénérationnelles. La petite chanson de rien du tout devient un flambeau, le mythe retrouve la rue et les gens qui l’arpentent. C’est vrai quoi, quand on devient Star il est parfois dur de rester proche des gens…

Jusque là, tout va bien… Petit mythe poursuit sa route avec un panier et un petit pot de beurre pour retrouver mère grand et ses préservatifs, quand soudain sur le chemin il croise la route du grand méchant publicitaire, d’un créa à cours d’idée… Mais le créa lui l’a bien compris, il saute sur le petit mythe, et croque dedans avec ses grandes dents, il mixe le mythe dans son mixeur, il secoue, il secoue sans trop savoir ou il va, il shake, il shake tout en se disant qu’il faudrait le payer (le client a fait le chèque, ça tombe bien) pour lui faire avaler sa mixture. Petit mythe est découpé, cuisiné et se retrouve chez le boulanger…

Prenez un mythe qui vieillit, qui a du plomb dans l’aile, qui se disait qu’il avait réussi à traverser toutes ces années sans être écorné. Prenez une petite mélodie qui rougit d’avoir finit en Baguepi, qui voudrait bien qu’on l’oublie entre le JT et Mimi Maty. Petite Mélo n’est pas armée contre les brigades de pub armées. On se l’arrache, on se la vole, et on recycle des idées déja pas folichonnes.

Alors quand un soir, quand l’évidence échappe aux planneurs TV, le petit mythe se retrouve bousculé en moins de 3 minutes entre le verre d’eau et le boulanger, celle qui n’est pas un mythe se met à regretter les préversatifs, les mouchoirs et les films en noir et blanc. Elle se dit que c’est dur de vieillir, quand on est une femme, quand on est une actrice qui fut belle, quand on est une chanson qui trottine dans la tête…