Les Sculptures silencieuses de Jean François Coadou (by Justine)

Publié le 19 mars 2010 par Lifeproof @CcilLifeproof

J'ai rencontré Jean François Coadou pour la 1ère fois il y a 3 ans. Je travaillais alors pour la Galerie Sintitulo. Je me souviens parfaitement de cette rencontre, car elle coïncide avec le jour où je suis littéralement tombée amoureuse de mon mari. C'était un après-midi de Janvier. Nous étions allés faire de l'escalade au déjeuner, sur les parois de Sormiou. Puis j'avais pris la voiture pour me rendre à Perthuis, voir ce grand barbu, qui m'attendait dans son entrepôt-atelier.

Etait-ce mon état éthérique qui me fit ressentir ce trouble à la vue des sculptures silencieuses de l'artiste, ou bien un second coup de foudre dans la même journée? Je ne sais pas, mais je vais pouvoir trés bientôt élucider ce mystère en retrouvant cette série d'acier chez artmandat, à partir du 27 mars prochain.


Commencée en 2000, la série en cours des sculptures silencieuses, est l'aboutissement provisoire d'une recherche sur le thème de la folie. Elle s'inscrit dans la suite logique d'un travail de Coadou sur le chaos, l'architecture autoritaire, et plus précisément sur le garde-fou.

Horizontales et définitives, aussi lourdes que serait légère la prière, aussi muettes que bavarde la plainte, leur présence est inévitable, et pour moi elle oscille entre une présence agréable et une présence insupportable.


Chacune de ces oeuvres me fait penser à un individu, enfermé en lui-même. Métaphore de l'autisme, ou plus généralement de la maladie mentale, la sculpture silencieuse me parle d'impuissance, de colère contenue, de négation. Mais aussi d'espérance, de beauté, et d'âme. C'est pour moi toute la force de Coadou : Donner à voir l'extrême violence, inaudible et impalpable, d'une souffrance mentale, transcendée par la douceur d'un espace tout aussi insaisissable, qui serait à la fois contenu et infini. Comme un lieu duquel jaillirait une source d'amour.

Je ne saurais que vous recommander de faire votre propre expérience, chez artmandat.

L'exposition, dont le commissariat revient à Sylvie Pic, présente aussi le travail de Martina Kramer, à découvrir.

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Jean-François COADOU, "Le complexe de Vauban" Martina KRAMER, "D'un état l'autre"

Vernissage le samedi 27 Mars 2010 de 18h30 à 20h30 Exposition du 27 mars au 23 avril

Mi-dit: Dimanche 11 avril à 11h11 Rencontre avec les artistes suivie d'une lecture de leurs textes par Jean de Breyne.

Finissage: Vendredi 23 avril de 19h00 à 20h30