La mort de Virginia Woolf torturait le groupe Bloomsbury

Par Actualitté
Des lettres inédites du groupe Bloomwbury, un cercle d'intellectuels controversé, presque aussi connu pour ses amours romantiques que sa production littéraire, dévoilent des éléments sur la mort de Virginia Woolf.
Ces archives, détenues par le King's College, de l'université de Cambridge, sont constituées de milliers de lettres, établissant la correspondance entre les membres, ainsi que 30 albums de photographies. On y discute ainsi de la mort de Virginia en 1941, ainsi que du suicide de Dora Carrington, actrice.
Ce fonds appartenait à Frances Partridge et Rosamond Lehmann, écrivains et également membres de ce club. Parmi les échanges, on retrouve des confidences troublantes sur la mort de la romancière.
« Je crains qu'il n'y ait pas le moindre doute sur le fait qu'elle se soit noyée vers midi, vendredi dernier - sa canne et des empreintes ont été découvertes au bord de la rivière », explique Clive Bell, mari de la soeur de Viriginia, qui écrit à Vanessa Frances Partridge, le 3 avril 1941, en réaction à un article du Times.
Ces inquiétudes multiples sont autant d'attentions portées à la disparition de Virginia. Pour Patricia McGuire, archiviste à l'université, ces documents révélés au grand public montrent que le groupe Bloomsbury n'était pas qu'une simple assemblée d'intellectuels, faisant état de plaisanterie dans les dîners. La correspondance leur donne un côté bien plus humain, montrant également combien ils furent touchés par la mort d'une de leurs membres, comme tout un chacun.
Woolf avait été retrouvée le 18 avril 1941, les poches de son manteau remplies de pierres, avec manifestement la ferme intention d'en finir.