Les centristes en quête de réorganisation politique...

Publié le 19 mars 2010 par Sylvainrakotoarison

(dépêches)
Les centristes en quête de réorganisation politique...
http://www.lemonde.fr/elections-regionales/article/2010/03/18/reglements-de-comptes-en-serie-dans-un-modem-a-l-agonie_1321012_1293905.html
http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-1293905,50-1321012,0.html
Règlements de comptes en série dans un MoDem à l'agonie
LE MONDE | 18.03.10 | 16h30  •  Mis à jour le 18.03.10 | 16h30
ilence dans les rangs ! Malgré l'échec cuisant de son parti au premier tour des élections régionales, François Bayrou n'est pas disposé à ouvrir la page de l'autocritique. Mardi 16 mars, au cours d'un bureau exécutif, le président du MoDem, interpellé par l'un des participants sur les erreurs stratégiques commises par le parti, a donné le ton : "Je vais sortir", a-t-il prévenu, avant de claquer la porte de la réunion. Quelques minutes avant, le patron du MoDem avait superbement ignoré la défaite en défendant son idée "d'arc central" et en expliquant que des "personnalités" de l'UMP et du PS l'avaient appelé pour lui dire qu'il avait "raison".
 
"Nous sommes entre les deux tours. Les élections régionales ne sont pas terminées. Il est encore trop tôt pour faire le bilan", justifie Bernard Lehideux, conseiller régional Ile-de-France sortant et l'un des derniers fidèles de M. Bayrou. Seule la convocation d'un conseil national, le 27 mars, a été actée. Mais aucun ordre du jour n'a été arrêté. "Nous ferons le point avec les cadres sur la campagne. C'était important de montrer notre volonté de les réunir", poursuit M. Lehideux
Le départ de Corinne Lepage mercredi 17 mars (Le Monde du 18 mars) ne suscite qu'ironie à la direction du MoDem. "Bon débarras", disent en choeur les fidèles de M. Bayrou. Le parti explique même qu'une procédure disciplinaire avait été engagée contre la présidente de Cap 21 et vice-présidente du MoDem pour avoir soutenu des listes Europe Ecologie concurrentes du mouvement. "Elle avait été convoquée devant le comité de conciliation et de contrôle. Elle est partie parce qu'elle savait qu'on allait la virer", explique M. Lehideux. Le sénateur du Pas-de-Calais Jean-Marie Vanlerenberghe exige, lui, que Mme Lepage, élue au Parlement européen "grâce aux voix du MoDem", se démette de son mandat.
Le parti a aussi sanctionné Marc Dufour, président du MoDem en Languedoc-Roussillon, qui avait apporté son soutien à une liste concurrente. Il a été suspendu.
Le MoDem s'apprête à connaître des lendemains d'élection douloureux. Le mot d'ordre lancé par M. Bayrou de ne donner aucune consigne de vote est contesté ici ou là. Mercredi, le responsable de la fédération de Seine-Maritime, Florent Saint Martin, a démissionné du parti et appelé à voter en faveur de la liste de la majorité présidentielle conduite par Bruno Le Maire, en Haute-Normandie. "François Bayrou est quelqu'un de très grande valeur qui a beaucoup de qualités mais il nous a envoyés droit dans le mur", juge t-il.
En Rhône-Alpes, Fabienne Faure, qui était tête de liste du MoDem dans l'Ain, soutient au contraire la liste de la gauche emmenée par le président sortant Jean-Jack Queyranne. Même le fidèle Bernard Lehideux a décidé de ne pas suivre la consigne de son mentor et appelle les électeurs franciliens à se reporter sur les listes du président socialiste sortant Jean-Paul Huchon.
"C'est avec lui que je note le plus de convergence sur la régionalisation. C'est aussi une manière de marquer notre hostilité au projet du Grand Paris défendu par la droite", plaide l'ancien député européen, qui a perdu tous ses mandats après l'échec du MoDem aux élections européennes.
Sonnés par la défaite, militants et cadres s'interrogent sur le statut de leur chef. "La raison voudrait qu'il démissionne, tranche Gilles Vesco, élu lyonnais. Le problème du MoDem, c'est lui. Il a sacrifié les élus au nom de son ambition personnelle. Mais les électeurs ne sont pas des gogos. Ils le lui ont dit le 14 mars. François Bayrou tente encore de maintenir l'illusion qu'il est le patron d'un grand parti. C'est le général d'une armée morte. Nous devons nous opposer à cette prise en otage."
Comme une mauvaise nouvelle n'arrive jamais seule, Dominique de Villepin - sérieux rival de M. Bayrou pour occuper le créneau de l'antisarkozisme - pourrait au lendemain du second tour transformer ses "clubs de Villepin" en véritable parti. Et même lancer une intitiative forte, selon ses proches.
Il ne sera pas le seul. Du côté du Nouveau Centre, les responsables espèrent aussi tirer les dividendes de l'échec du parti démocrate. Moribond, le MoDem suscite déjà bien des convoitises.
Sophie Landrin
Article paru dans l'édition du 19.03.10
http://www.lemonde.fr/elections-regionales/article/2010/03/19/herve-de-charette-a-droite-tout-le-mal-vient-du-parti-unique-monocorde_1321317_1293905.html
http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-1293905,50-1321317,0.html
Hervé de Charette : "A droite, tout le mal vient du parti unique monocorde"
LEMONDE.FR | 19.03.10 | 09h23
ervé de Charette, qui a quitté, en décembre 2009, l'UMP, et rallié le Nouveau centre, plaide, dans un entretien au "Monde", pour la fin du parti unique à droite et indique qu'il "invite, avec Alain Lamassoure et Claude Goasguen, tous les dirigeants de la majorité" à se réunir pour "réfléchir le 30 mars sur la question de la diversité de la majorité".
 
Précisant qu'il a "vu François Bayrou au lendemain du premier tour" des élections régionales "pour l’inviter", M. de Charette explique que l'échec électoral au premier tour des élections régionales, dimanche 14 mars, tient à un "parti unique monocorde, fondé non pas sur la diversité des ses composantes mais sur l’autorité d’une hiérarchie rigide".
Il considère que, pour la majorité actuelle, "le problème, c’est la qualité de l’écoute politique des électeurs" et que "c’est la richesse de l’offre politique majoritaire qui est en question". Il plaide ainsi pour la reconstitution "de la force politique du centre, qui avec son originalité et son indépendance doit apporter sa contribution propre au relèvement du pays".
--------------------------------------------------------------------------------
L'intégralité de l'entretien est à lire dans l'édition du "Monde" datée du 20 mars qui sera en kiosque et en ligne en début d'après-midi.