Mon premier manuel d'Histoire de France

Publié le 20 mars 2010 par Mpbernet

A la veille de ce jour où des milliers de citoyens bien sous tous les rapports vont s'empresser ...de ne pas aller voter, ce que je déplore, je m'aperçois que je ne vous ai jamais parlé de l'origine de mes passions pour l'Histoire et la Politique....

C'est un vieux livre tout jauni édité en 1947, recherché pendant des années dans toutes les foires aux livres ou brocantes où j'allais - ce n'est toutefois pas mon truc, chiner - et enfin découvert et acquis l'été passé sur e-bay. Les auteurs en étaient L. Brossolette (un rapport avec Pierre si cruellement décrit dans "Alias Caracalla"* ?), Inspecteur de l'Enseignement primaire et Mona Ozouf (excusez du peu), Agrégée d'Histoire et il nous était distribué en Cours élémentaire première année. Je ne me souvenais que de l'éditeur (Delagrave), allez savoir pourquoi....Mais surtout, j'étais si heureuse de pouvoir retrouver ce petit livre entre mes mains, comme en 1953 !

A l'époque comme aujourd'hui, on rendait les livres qui étaient propriété de la Ville de Paris, et donc, je n'ai pas pu le conserver. Pourtant, ce livre et surtout ses illustrations qui occupaient la moitié de la page, m'ont marquée à jamais. Richelieu devant la digue de La Rochelle, Bernard Palissy enfournant ses meubles, Gambetta sur son ballon....

Un livre très républicain, naturellement, dont le dernier tableau décrivait l'entrée des chars de la Division Leclerc dans Paris....l'histoire en tableaux de René GIFFEY, presque une bande dessinée...je me demande aujourd'hui : quelles oeuvres a encore produit cet artiste ????.

Depuis, j'ai lu et acheté des milliers de livres d'histoire, j'ai étudié plus précisément certaines périodes pendant mes études à Sciences Po, naturellement ou par intérêt personnel. Mais je n'ai jamais oublié ce premier livre qui m'a tant donné envie d'en savoir toujours plus...

Et c'est en vertu de ce savoir délicieux que j'irai voter demain, car ce droit que nous avons aujourd'hui, surtout nous les femmes en France, est un privilège à ne pas galvauder.

* par Daniel Cordier