Le crunch de la coupe du monde

Publié le 20 mars 2010 par Foothese

France-Angleterre ce soir au Stade de France pour le Grand Chelem du XV de France de rugby. A 3 mois de la coupe du monde du football, il faut déjà penser à l’après 1er tour que va forcément passer l’équipe de France. Et les anglais sont dans notre partie de tableau. Nous pourrions les affronter en quart. Il faut avoir peur? Oui.

La jurisprudence 2002 invite à la fausse modestie : il faut se méfier des petites nations, en 2002, nous avions pourtant une superbe équipe, etc…La vérité c’est que les miracles arrivent rarement et que si l’Uruguay ou l’Afrique du Sud passe le 1er tour, ce sera un miracle.

Si on considère que les hommes de Domenech ont le potentiel pour taper la Grèce ou le Nigéria en 8ème, le choc contre l’Angleterre n’est pas loin.

Impressionné par notre équipe et le calibre de nos joueurs au début des années 2000 (Henry, Vieira, Pirès, Wiltord, Zidane, Blanc sont des monstres absolus pour eux), le complexe d’infériorité est aujourd’hui inversé. Terminé le traumatisme de la folle remontée  des bleus de Zidane double buteur contre l’Angleterre en poule de l’Euro 2004 (2-1), les anglais avançent des arguments solides.

L’éternelle problème du gardien

Des arguments soutenus par Maître Capello peu soucieux de son image de pragmatique mais surtout capable de mettre un Lampard ou un Gerrard sur la touche. Très solide derrière avec un axe central assez inégalé dans le monde, Terry-Ferdinand, les anglais se sont surtout trouvés en  Wayne Rooney un joueur capable de faire basculer un match. Fantastique depuis 6 mois, Wayne pourrait faire très mal aux français. Sa puissance, son envie, sa vitesse, sa technique, il a tout pour emporter Gallas et Abidal.

Robert Green devrait garder les buts anglais lors de la coupe du monde. Ce sera lui ou Calamity et c’est un drame pour les anglais. Véritable plaie depuis des années, ce poste pourtant déterminant pèse sur toute l’équipe qui ne peut pas avoir confiance en son dernier rempart. Si les rugbymen ont un adage : « no scrum, no win », les footeux pourraient dire : « no goalkeeper, no win ». Quand Domenech peut aligner Lloris ou Mandanda, Capello déprime avec ces gardiens de seconde zone.

La grande différence entre le France et l’Angleterre, c’est le changement du rapport de forces au milieu. Autrefois, imbattable dans cette zone, l’équipe de France se cherche et peine à trouver une formule efficace ou même à positionner ces joueurs sans créer un mélodrame. Carrick, Lampard, Barry, Gerrard, Walcott, Cole, les possibilités sont nombreuses pour l’entraîneur italien qui lui a réussi à mettre ce petit monde au diapason.

Si l’équipe de France de rugby s’est fait sortir de sa coupe du monde 2007 par les anglais en demi, nous serions déjà bien content d’être en quart au foot. Les temps changent.

Tony Blair