Perséphone est de retour (avec ses soeurs ?) ! Comme...

Publié le 22 mars 2010 par Mmepastel

Perséphone est de retour (avec ses soeurs ?) !

Comme chaque printemps, elle quitte le royaume d’Hadès pour venir aider sa mère à faire revivre la nature.

Voici un poème de Sylvia Plath intitulé Two sisters of Persephone :

Two girls there are : within the house

One sits; the other, without.

Daylong a duet of shade and light

Plays between these.


In her dark wainscoted room

The first works problems on

A mathematical machine.

Dry ticks mark time


As she calculates each sum.

At this barren enterprise

Rat-shrewd go her squint eyes,

Root-pale her meager frame.


Bronzed as earth, the second lies,

Hearing ticks blown gold

Like pollen on bright air. Lulled

Near a bed of poppies,


She sees how their red silk flare

Of petaled blood

Burns open to the sun’s blade.

On that green alter


Freely become sun’s bride, the latter

Grows quick with seed.

Grass-couched in her labor’s pride,

She bears a king. Turned bitter


And sallow as any lemon,

The other, wry virgin to the last,

Goes graveward with flesh laid waste,

Worm-husbanded, yet no woman.


Essai de traduction :

 Dans la maison il y a deux jeunes filles

 L’une s’assoit, l’autre non.

 Au long de la journée un duo d’ombre et de lumière

 Joue entre elles.


 Dans sa sombre chambre lambrissée

 Sur les premiers problèmes travaille

 Une machine mathématique.

 Des tic-tac secs marquent le temps


 Tandis qu’elle calcule chaque somme.

 Lors de cette entreprise stérile

 Rat-musaraigne aux yeux rusés,

 Racine pâle au corps maigre.


 Hâlée comme la terre, la seconde est allongée,

 Entendant le tic-tac soufflé d’or

 Comme le pollen sur l’air lumineux. Bercée

 Près d’un lit de coquelicots,


 Elle voit comme leur soie rouge fuse

 En pétales de sang

 Brûle ouvertement sous la lame du soleil.

 Sur ce vert altéré


 Elle devient librement la fiancée du soleil, celle-ci

 Croît rapidement avec des semences.

 L’herbe couchée dans la fierté de son labeur,

 Elle porte un roi.  Tourne à l’amertume


 Et  blême comme n’importe quel citron,

 L’autre, ironique vierge entre toutes,

 Rejoint le cimetière des chairs dévastées,

 Mariée à un ver, mais pas encore femme.


Peinture du préraphaélite Thomas Cooper Gotch, Death the Bride.