Une notion très en vogue ces temps-ci....encore que personne ne soit capable de définir précisément ce que 'fondamental" recouvre....C'est, à première vue, selon chaque individu.
Pour moi, ce qui constitue l'un des fondements du savoir et de la compréhension du monde, de la relation entre les personnes, de la mémoire de ceux qui nous ont précédés et du devoir de transmission à nos enfants, c'est la langue. Alors que j'arrivais en classe terminale - j'avais par défaut abouti en Philo car les sciences ne m'intéressaient guère et j'étais totalement rétive aux maths - j'avais déploré la rupture des cours de littérature, remplacées par de vagues vaticination de philosophie. Je sais que de nos jours, on enseigne la philosophie avec beaucoup de succès, pas seulement dans les lycées d'ailleurs....Mais en 1965, sur 35 élèves, seuls cinq ou six restaient au contact du professeur, marxiste comme il se devait, et qui assenait à tous des vérités premières. Mais de littérature, point. On avait terminé le "Lagarde et Michard" qui devait nous servir de viatique pour le reste de nos jours.
On ne refait pas l'histoire, mais avec l'explosion de l'information par INTERNET, je me prends à penser que l'usage de l'écrit est loin d'être dépassé et que la maîtrise du français redevient un privilège, un atout. L'anglais - naturellement - est indispensable - il n'y a pas une once d'hésitation de ma part.....
Dès les premières pages, on entre dans la réalité du sujet. Aucune introduction pour vous faire comprendre pourquoi, comment, etc...le manuel a été fait, chacun comprend de quoi il s'agit.
Chaque double page contient les éléments nécessaires à une meilleure compréhension du sujet. On commence par la filiation du français d'aujourd'hui avec la langue du Moyen-Age, la formation des noms composés à racines grecques ou latines, des textes courts et des exercices désuets mais permettant de "faire gigoter le logiciel pour débusquer tous les bugs" dirait-on en informatique.
Des sujets de rédaction (ma terreur à l'époque !) simples mais évocateurs...Bref, une mine d'exercices, sans doute fastidieux mais nécessaires pour comprendre notre langue et faire de jeunes enfants - à l'époque, respectueux et disciplinés, c'est peut-être toute la différence - des garçons et des filles capables d'aborder la suite avec un outillage intellectuel correct. C'est à dire, pour les bons élèves, capables de poursuivre leurs études avec un bagage culturel commun quelle que soit la situation économique ou culturelle de leurs parents.
Il est vain de s'accrocher à un passé super dépassé. Toutefois, j'imagine que nos enfants et petits enfants n'ont pas eu de telles révélations sur la richesse de leur langue. Et que cela leur manquera à jamais, à moins qu'ils ne se plongent dans l'étude archéologique des manuels d'autrefois....