Sur Pygmy

Publié le 24 mars 2010 par Menear
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J'ai, tatoué sur le pouce, les horaires effacés de mes trains du soir. Ils sont séparés sur la peau par les reliefs tendons et les quarts d'heure. De cette façon savoir d'avance lequel prendre et lequel oublier.
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Pygmy n'a pu passer le cap des quelques pages. Déjà, juin dernier, Snuff m'avait beaucoup indifféré. N'étant pas totalement bilingue je n'ai pas résisté au rythme mécanique de la langue empruntée. Il faut avoir trop de mâchoires en rab pour mastiquer ce texte en l'état. Derrière la langue robotisée du livre un scénario déjà fait et recopié, un temps sous titre Lettres persanes, un temps label Simpson ou South Park : c'est le cliché reproduit du regard étranger, du quand on arrive en ville, de la critique sociale apportée par dehors. Que le texte soit caviardé pour la forme, que le narrateur soit terroriste en culotte courte ne change pas grand chose. Si c'est un bon livre je l'ai raté, s'il est mauvais ce n'est pas grave.